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Carandiru (c) D.R. FESTIVAL DE CANNES 2003

RITA BUZZAR

Réalisatrice
Entretien réalisé, au Brésil
par Yann RAYMOND
Traduction par Michelle PISTOLESI



SYNOPSIS - Carandiru : La prison de Carandiru, à Sao Paulo, est la plus grande d'Amérique latine. Dans cet endroit surpeuplé et délabré, un célèbre médecin doit mener un programme de prévention contre le sida. Habitué à la médecine haut de gamme, il va devoir apprendre à se débrouiller en se fiant à son instinct. Peu à peu, il découvre les détenus, leur monde à part, leur humanité et leur fabuleuse envie de vivre. Il gagne leur respect et partage leurs secrets. A travers son regard, c'est toute la tragédie sociale d'un pays qui se révèle, jusqu'au 2 octobre 1992, jour du terrible massacre de Carandiru.


Carandiru.doc
a été réalisé par Rita Buzzar, ancienne étudiante de la Fundation Roberto Marinho. Après la réalisation de quelques courts-métrages et documentaires en vidéo, elle est admise à l’école de cinéma de San Antonio de Los Banõs (Cuba) au sein de l’atelier d’écriture animé par Gabriel Garcia Marquez. Grâce ensuite à quelques expériences de scénaristes notamment pour la télévision espagnole, elle participe à un atelier d’écriture à l’Institut Sundance.

A son retour au Brésil, elle est embauchée par la chaîne Rede Manchete et écrit des mini séries et des « novelas ». Aujourd’hui, elle travaille à la production d’un long-métrage Olga d’après le livre de Fernando Morais et qui sera réalisé par Jayme Bonjardim. Coproduit par Globo Filmes, le tournage débutera en août 2003.



CARANDIRU.DOC

  Carandiru (c) D.R.

L’idée de ce documentaire est née d’une phrase de Jean Eustache que j’ai lue, à l’époque où j’étais à Cuba. C’est une réflexion sur la réalité et comment elle est abordée par le cinéma, parlant des différences entre la fiction et le documentaire. Nous pensons au documentaire comme à un abordage sensible à la transformation des choses. L’oeil du documentariste voit les choses se passer et se transformer, sans possibilité de rémission ou de recul. Tandis que la fiction aurait le rôle d’être sensible à l’évolution des choses. Le réalisateur de fiction dirige, prétendant à une rémission ou à un recul de l’histoire de ses personnages. Il prétend donner un sens.

Quand Hector Babenco m’a invitée à réaliser un documentaire sur son film Carandiru, ce thème consistant à aborder la fiction en réalité commença de nouveau à battre en moi. Et j’en ai conclu que la chance offerte par Hector serait un moment important pour moi y réfléchir. Carandiru est basé sur le livre de Draúzio Varella, sur la réalité de son vécu en prison. Et le film serait tourné, en partie, dans les dépendances mêmes de la prison.

Ma première idée a été de suivre les tournages et aussi le quotidien réel des prisonniers dans la Maison de détention du complexe pénitencier de Carandiru, dans ses derniers mois d’existence, le gouvernement de São Paulo ayant annoncé sa fermeture. A ce premier instant, la relation entre la fiction et la réalité pourrait être donnée à travers les témoignages des ex-détenus qui «assisteraient » au tournage de Carandiru, invités pour le documentaire.