Cinélycée : Avez-vous
pensé aux tableaux de la Renaissance qui figurent le Christ
crucifié ? Etes-vous peintre ?
Patrice Chéreau : On
me dit toujours que mes films sont « picturaux ».
Effectivement, le rapport que j’ai à la peinture est très
fort : mon père était peintre, j’ai vécu là-dedans toute
mon enfance. Jusqu’à l’âge de vingt ans, je ne voyais pas
d’art plus grand que la peinture, et en un sens, je crois
toujours que c’est l’art suprême. Pourtant, quand je réalise,
je n’y pense jamais. Les scènes à l’hôpital sont tournées
avec de vrais malades, il y a des gisants, des corps allongés
dans toutes les chambres. Si l’on est très détaché, on peut
voir de la peinture. Moi, je n’ai pensé qu’à la souffrance.
Si Bruno vous fait penser au Christ, je n’y peux rien. De
plus, je n’ai pas mis en scène les séquences à l’hôpital,
ce sont de vraies infirmières qui ont tout fait.
2002Son
frère avec Bruno Todeschini, Eric Caravaca 2000 Intimité / Intimacy avec Mark Rylance,
Kerry Fox 1997 Ceux qui m'aiment prendront le train avec Pascal
Greggory 1996 Dans la solitude
des champs de coton (TV) 1994 Wozzeck
(TV) 1993 La Reine
Margot avec Isabelle Adjani,
Daniel Auteuil 1992 Le temps
et la chambre (TV) 1991 Contre l’oubli 1986 Hôtel de
France avec Laurent Grevill,
Valeria Bruni-Tedeschi 1985 La fausse
suivante (TV) 1983 L'homme blessé
avec Jean-Hugues Anglade, Vittorio Mezzogiorno 1978 Judith Therpauve
avec Simone Signoret, Philippe Léotard 1974 La Chair
de l'orchidée avec Charlotte
Rampling, Bruno Crémer 1974 Hunger de Patrice
Chéreau