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Laura Smet (c) D.R. LAURA SMET
Actrice
Entretien réalisé le 24 avril 2003
Par Laure BECDELIEVRE
de l’équipe de Cinélycée



Avec Les corps impatients de Xavier Giannoli, Laura Smet fait une apparition remarquée sur les écrans. Et prometteuse. Aussi humble que battante, cette « fille de » déjà surmédiatisée n’entend pas se laisser faire. Cette jeune femme pleine d’idées et d’envies n’est pas prête de se faire oublier.



  Les Corps impatients (c) D.R.

Cinélycée : Comment vous est venue cette idée si soudaine de devenir actrice ?

Laura Smet : C’est arrivé très rapidement, car je n’ai jamais eu le désir d’être comédienne. J’ai toujours été très cinéphile, mais je n’étais pas bonne à l’école. Très tôt j’ai voulu faire un métier touchant à ce milieu, mais je ne savais pas trop quoi, j’étais attirée par tant de choses… Un jour, un ami m’a parlé des cours de théâtre de Raymond Acquaviva : j’y suis allée par curiosité, car j’avais conscience d’être timide et j’avais besoin de vaincre ma peur de parler en public. C’est alors que j’ai commencé à m’intéresser au théâtre, j’étais emballée ; et cela m’a permis de me sentir mieux dans mes baskets. J’ai eu ensuite la chance de participer aux travaux d’Emergence, l’université d’été d’Elisabeth Depardieu, puis j’ai rencontré Xavier Giannoli… Tout cela en deux ans à peine !


Cinélycée : Evidemment, tout le monde a déjà dû vous poser LA question concernant le fait que vous êtes la fille de vos parents. Est-ce que cela vous énerve ?

Laura Smet : Non, ce n’est pas exactement cela… Mes parents ont fait une carrière sublime, j’en suis très fière. Mais s’ils avaient réussi en tant que médecin ou ouvrier, j’en serais tout aussi fière… Il y a de très grandes familles d’avocats, il y a aussi des familles d’artistes, je ne vois pas de mal à cela, c’est très bien. Mais ce que j’ai fait dans le film n’a rien à voir avec cela… Moi, je fais ce métier parce que cela m’intéresse, tout en restant consciente qu’il faut fournir beaucoup de travail pour réussir.


Les Corps impatients (c) D.R.

Cinélycée : Vous jouissiez d’une notoriété avant l’heure, avec la chanson de votre père. Est-ce que cela vous a bloquée ou plutôt aidée pour embrasser cette carrière ?

Laura Smet : Je ne m’en rends pas compte. Pour moi, mes parents, ce sont Jean-Philippe Smet, mon père, et Nathalie Baye, ma mère, c’est tout. Ce ne sont pas Johnny Hallyday et Nathalie Baye, l’actrice. J’ai eu une enfance tout à fait normale, je n’ai jamais été considérée comme « la fille de… », sauf occasionnellement : j’ai des amis, des problèmes, une vie de jeune fille de dix-neuf ans… Cependant mon identité n’a jamais été un handicap, elle a ses avantages et ses inconvénients, mais comme toute chose… Ce sont les gens qui s’imaginent une autre vie, qui projettent leurs fantasmes en croyant qu’on vit dans les paillettes et le show-biz, mais moi, ce genre de vie ne m’intéresse pas…


Cinélycée : Finalement, si vous avez pris assez tard la décision de devenir actrice ; n’est-ce pas parce que vous vouliez, en quelque sorte, délibérément ou inconsciemment, aller à l’encontre de ce que l’on aurait pu attendre de vous ?

Laura Smet : En fait, je voulais d’abord être agent artistique. Je voyais travailler mon parrain, Dominique Besnard, et j’étais fascinée par ce qu’il faisait : je trouve ça formidable de consacrer sa vie à s’occuper des artistes et de les aider dans leur carrière. J’ai même fait un stage à Artmedia… Mais le métier d’actrice aussi m’a toujours faite rêver : Romy Schneider, Gena Rolands… Et le déclic est venu avec les cours de théâtre, puis la rencontre avec Xavier.