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Lautrec (c) D.R.
Objectif Cinéma : De plus en plus de films français se tournent à l’étranger. Vous est-il arrivé de vous « délocaliser » ?

Jacques Rouxel : Pas encore en long-métrage, heureusement. Seulement pour des films publicitaires, tournés en Europe de l’Est. On conçoit le projet à Paris, très rapidement, il est envoyé par mail et chiffré par la production locale. Ensuite, je suis mis en contact téléphonique avec un chef déco ou un assistant local, qui prépare tout. Quand j’arrive, on me présente les plans de construction, tous les accessoires…

J’aimerais bien qu’à Paris, il y ait autant de studios qu’à Prague. Le site de Barrandov est un peu leur Cinecitta ou notre Boulogne disparu, avec des magnifiques studios qui datent des années quarante. Les Tchèques ont toujours eu une forte tradition cinématographique, pensez à tous ceux qui ont émigré à Hollywood ! Quand le marché de l’Est s’est ouvert, au début des années 1990, les pubs françaises et anglaises se sont engouffrées dedans.


Objectif Cinéma : Leurs méthodes de travail sont-elles différentes des nôtres ?

Jacques Rouxel : Au début, c’était difficile, on a dû se confronter à une forte organisation hiérarchique, la division du travail, et leur créativité qui s’était quelque peu endormie sous le communisme. Mais, une fois qu’il y a eu cette impulsion, ils ont repris le dessus. Maintenant, ils sont arrivés à un niveau de décor comparable à ce qu’on peut faire en France, avec plus de souplesse, et à des tarifs encore intéressants, même s’ils ont augmenté.

Sur le plan technique, ils travaillent avec des matériaux simples : du bois, du plâtre. Les résines synthétiques sont encore chères là-bas, alors ils font des choses qu’on a oubliées ici, comme le staff, et ont d’excellents sculpteurs.

Je me souviens que pour réaliser un cartouche Art Déco, j’avais montré un bouquin à un sculpteur : « Voilà, je voudrais un bas-relief de cette image, en plâtre ». Le lendemain, le type m’apporte une pièce taillée en direct, superbe. Ici, on aurait pris du polystyrène, ou une terre que l’on aurait moulée et tirée en résine. Lui avait coulé un bloc de plâtre et l’avait sculpté, à la gouge et au burin, tout simplement. Il m’a dit « Pour moi, c’est plus facile ».

C’est pareil avec la ferronnerie, on retrouve ce plaisir des vrais artisans qui ont fait un vrai apprentissage et qui ne sont pas encore passés par les artifices du cinéma.




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2002
Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau avec Isabelle Adjani, Yvan Attal
2001 Une affaire privée de Guillaume Nicloux avec Thierry Lhermitte
1999 Epouse-moi de Harriet Marin avec Vincent Perez, Michele Laroque
1998 Le derrière de Valérie Lemercier avec Marthe Keller, Claude Rich
1998 Zonzon de Laurent Bouhnik avec Pascal Greggory, Gael Morel
1997 Lautrec de Roger Planchon avec Regis Royer, Elsa Zylberstein
1997 Pardaillan (TV)
1996 C’est pour la bonne cause de Jacques Fansten
1996 L’enfant sage (TV)
1995 Le hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau
1994 Le roi de Paris de Dominique Maillet avec Philippe Noiret
1993 Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard
1993 L’honneur de la tribu de Mahmoud Zemmouri avec Thierry Lhermitte
1990 Sushi-sushi de Laurent Perrin avec Jean-Francois Stévenin
1989 Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau avec Anne Brochet
1989 Un tour de manège de Pierre Pradinas avec Juliette Binoche
1988 La soule de Michel Sibra avec Richard Bohringer, Christophe Malavoy
1985 Elsa, Elsa de Didier Haudepin avec Christine Pascal, Catherine Frot
1985 Une saison à Paris