« 2004 devrait être
l’année du démarrage du numérique dans les salles ».
Pour la deuxième année consécutive, le festival de Cannes
présentait plusieurs films très différents en projection numérique.
Du grand spectacle (Star wars en 2002, Les fantômes
du Titanic en 2003) au film de patrimoine (restaurations
de cinémathèques, Les temps modernes de Chaplin).
Ces projections étaient organisées en partenariat avec la
société Barco, notamment spécialisée dans la production de
vidéo-projecteurs.
Alain Rémond, PDG de Barco France, nous détaille les dernières
innovations technologiques dans ce domaine, revient sur les
projections cannoises et trace pour nous l’évolution du marché
pour les années à venir.
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Objectif Cinéma :
Barco s’adresse aujourd’hui
presque exclusivement à des professionnels ?
Alain Rémond : Absolument.
Le département grand public sur le marché français représente
7 % de notre chiffre d’affaires.
Objectif Cinéma : J’ai
l’impression que la présence de Barco au festival de Cannes
en 2003 a été très importante, plus importante que les autres
années...
Alain Rémond : Département
Barco Digital Cinéma qui est présent à Cannes, a maintenant
quatre ans d’existence. Il est né lorsque Barco a signé le
protocole d’intégration de la technologie DLP cinéma.
Objectif Cinéma : Pouvez-vous
expliquer ce qu’est la technologie DLP ?
Alain Rémond : Bien
sûr. Les premiers vidéo-projecteurs étaient des projecteurs
tri-tubes (rouge-vert-bleu). Ensuite se sont développées deux
technologies : LCD (cristaux liquides), et DLP appelée
communément technologie micro-miroirs. C’est un composant
sur lequel on a une certaine quantité de tout petits miroirs,
microscopiques, qui pivotent selon un axe et renvoient la
lumière vers l’écran ou vers un piège à lumières. Dans un
projecteur de cinéma numérique, on a trois matrices de ce
genre, qui ont chacune 1,3 millions de petits miroirs - de
pixels en fait - avec une matrice par couleur (rouge, vert,
bleu). On utilise la technologie DLP pour les projecteurs
home-cinéma, les concerts, les palais des congrès, les événements.
La technologie DLP cinéma a été développée uniquement pour
l’application cinéma numérique. Elle a une spécificité propre,
notamment à la reproduction des couleurs : sur une technologie
DLP cinéma, on compte le nombre de couleurs potentiel en milliards
et non pas en millions. Cette licence DLP cinéma n’a été vendue
qu’à trois constructeurs, qui sont les seuls aujourd’hui à
fabriquer des projecteurs pour le cinéma numérique. Sachant
que le DLP cinéma est aujourd’hui la seule technologie à être
reconnue par Hollywood.
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