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Barco (c) D.R. ALAIN REMOND
PDG de la société BARCO France
Entretien réalisé
au téléphone le 10 juin 2003
par Bernard PAYEN


« 2004 devrait être l’année du démarrage du numérique dans les salles ».

Pour la deuxième année consécutive, le festival de Cannes présentait plusieurs films très différents en projection numérique. Du grand spectacle (Star wars en 2002, Les fantômes du Titanic en 2003) au film de patrimoine (restaurations de cinémathèques, Les temps modernes de Chaplin).  Ces projections étaient organisées en partenariat avec la société Barco, notamment spécialisée dans la production de vidéo-projecteurs.

Alain Rémond, PDG de Barco France, nous détaille les dernières innovations technologiques dans ce domaine, revient sur les projections cannoises et trace pour nous l’évolution du marché pour les années à venir.

 

  Barco (c) D.R.

Objectif Cinéma : Barco s’adresse aujourd’hui presque exclusivement à des professionnels ?

Alain Rémond : Absolument. Le département grand public sur le marché français représente 7 % de notre chiffre d’affaires.


Objectif Cinéma : J’ai l’impression que la présence de Barco au festival de Cannes en 2003 a été très importante, plus importante que les autres années...

Alain Rémond : Département Barco Digital Cinéma qui est présent à Cannes, a maintenant quatre ans d’existence. Il est né lorsque Barco a signé le protocole d’intégration de la technologie DLP cinéma.


Objectif Cinéma : Pouvez-vous expliquer ce qu’est la technologie DLP ?

Alain Rémond : Bien sûr. Les premiers vidéo-projecteurs étaient des projecteurs tri-tubes (rouge-vert-bleu). Ensuite se sont développées deux technologies : LCD (cristaux liquides), et DLP appelée communément technologie micro-miroirs. C’est un composant sur lequel on a une certaine quantité de tout petits miroirs, microscopiques, qui pivotent selon un axe et renvoient la lumière vers l’écran ou vers un piège à lumières. Dans un projecteur de cinéma numérique, on a trois matrices de ce genre, qui ont chacune 1,3 millions de petits miroirs - de pixels en fait - avec une matrice par couleur (rouge, vert, bleu). On utilise la technologie DLP pour les projecteurs home-cinéma, les concerts, les palais des congrès, les événements. La technologie DLP cinéma a été développée uniquement pour l’application cinéma numérique. Elle a une spécificité propre, notamment à la reproduction des couleurs : sur une technologie DLP cinéma, on compte le nombre de couleurs potentiel en milliards et non pas en millions. Cette licence DLP cinéma n’a été vendue qu’à trois constructeurs, qui sont les seuls aujourd’hui à fabriquer des projecteurs pour le cinéma numérique. Sachant que le DLP cinéma est aujourd’hui la seule technologie à être reconnue par Hollywood.