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Les Fantômes du Titanic (c) D.R.

Objectif Cinéma : Avez-vous eu des échos de cinéastes présents à Cannes comme Jerry Schatzberg dont son film L’épouvantail, était projeté en numérique ?

Alain Rémond : Non, pas de Schatzberg. On en a eu de Cameron pour la projection de Ghosts of the Abyss.


Objectif Cinéma : Justement, comment s’est organisé cette projection cannoise du film de James Cameron ?

Alain Rémond : On avait fait auparavant des essais de nuit au Grand Rex à Paris en comparant là aussi la projection 35 mm et la projection numérique. Tout le monde a dit qu’il fallait le faire en numérique. L’image était plus lumineuse, le résultat était plus probant.


Objectif Cinéma : Vous étiez responsables de la projection numérique de Starwars à Cannes l’an dernier. Ce qui signifie que Lucas Film ne maîtrise pas la projection en numérique ?

Alain Rémond : Non, avant de donner leur accord, ils sont quand même venus voir si on était capable de le faire et dès qu’ils ont vu la projection qu’on leur proposait, ils ont donné leur feu vert pour la projection officielle de Starwars à Cannes. C’était une projection numérique ou rien.

  Russian Arc (c) D.R.

Objectif Cinéma : Vous allez poursuivre ce partenariat avec le festival de Cannes ?

Alain Rémond : Nous aidons les festivals qui veulent faire avancer le dossier du cinéma numérique. Mais ce qui nous intéresse, ce sont les endroits où l’on parle véritablement de cinéma numérique et non de vidéo. Très souvent l’amalgame se fait. La vidéo sur grand écran, on sait le faire aujourd’hui, mais nous n’avons plus rien à prouver, alors que dans le domaine du cinéma numérique, on est dans une phase de démarrage où il faut convaincre pas mal de monde. Si on prend StarwarsRussian Arc et Les temps modernes, c’est vraiment trois aspects très différents du numérique. Aujourd’hui, il existe beaucoup de restaurations numériques de films anciens pour le DVD, mais pourquoi ne pas ressortir aussi des films dans les salles. Revoir Les temps modernes en salle, c’est autre chose que de le voir sur sa télé. Je n’étais pas habitué à voir un film de Chaplin avec une telle image !



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