Objectif Cinéma :
Comment s’est passé ton travail
avec Frédéric Videau ?
Alain Guiraudie :
Grosso modo, on a travaillé comme au montage. Bon, il faut
savoir que plus j’écris et plus je rajoute ! Si on
me laisse faire, on arriverait à un film de 4 heures !
A un moment, il y a des choses qui ne vont pas, on m’aide
à remettre les choses dans le bon sens. On corrige des affaires
de rythme, on resserre.
Objectif Cinéma :
Qu’en a-t-il été de la production ?
Alain Guiraudie :
On a tourné le film sur 8 semaines, le film a coûté 13 millions
de francs. Il sortira sur environ 30 copies chez le distributeur
Haut et Court. Je ne pense pas que ce sera un gros succès
auprès des exploitants, mais j’ai beaucoup de demandes de
débats en banlieue et en province.
J’ai pu faire ce que je voulais faire, j’ai tourné autant
que je le voulais. Il est évident qu’on n’a pas trouvé la
bonne économie du film, parce qu’il manque encore un peu
d’argent, et que beaucoup de pellicule est passée à la trappe,
ce qui représentait une semaine de tournage. C’est quelque
chose que j’aurais pu m’épargner. L’idée, c’est vraiment
d’arriver à la bonne économie du film. Et ça, c’est le gros
du boulot que le réalisateur doit réussir à faire avec sa
production. Je compte sur mon prochain film pour arriver
à ça.
2003
Pas de repos pour les braves avec Thomas Suire,
Laurent Soffiati 2000Ce vieux rêve qui bouge avec P.-L. Calixte,
J.-M. Combelles 2000Du Soleil pour les gueux avec Isabelle
Girardet, Jean-Paul Jourdaa 1998La Force des choses 1994Tout droit jusqu'au matin avec J.-J. Benhamou,
S. Haxaire 1993 Jours
perdus avec Aurore Fagmen, Celine Laprevost 1990Les Héros sont immortels