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Objectif Cinéma :
Dans Coup de foudre à Notting Hill, il y avait à
l’origine une séquence dans laquelle William discutait avec
ses parents. Cette séquence a été coupée au montage final.
Pourquoi y a-t-il si peu de place pour les parents ou la
famille dans vos comédies romantiques ?
Richard Curtis :
Bonne question. Je pense que c’est parce que ces films traitent
de l’amour entre des personnages de 20 à 35 ans, et que
ce n’était pas un sujet dont on parlait beaucoup dans ma
famille. C’était plutôt quelque chose que je partageais
avec mes amis.
Objectif Cinéma :
Comment travaillez vous sur
la crédibilité que demande le genre de la comédie romantique,
par exemple avec la création du couple romantique ?
Richard Curtis :
Les héros sont toujours aussi ordinaires que possible. Le
personnage de Hugh et celui de Bridget (que l’on a recréé
de façon plus ordinaire dans le scénario qu’elle ne l’était
dans le roman) le sont. Le rythme général consistait à trouver
quelqu’un d’extraordinaire et d’exotique pour qu’ils en
tombent amoureux et pour prouver petit à petit qu’ils
étaient plus humains : et plus ils devenaient humains
comme Julia, Andie et Colin, et plus ils semblaient devenir
parfaits pour finir ensemble.
Le comique
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Objectif Cinéma :
Pourriez-vous nous commenter
une séquence de votre choix qui symbolise le mieux votre
processus d’écriture ?
Richard Curtis :
Je déteste dire cela, mais je pense que la répétition est
la notion-clé pour la plupart de mes comédies : non pas
un mariage, ni deux, mais quatre. Par exemple, à la fin
de Coup de foudre à Notting Hill, après la scène
de la librairie avec Julia - ce n’est pas un ami, mais cinq,
qui conseillent William et de même dans la scène du brownie.
J’aime trouver une blague et la répéter avec des variations.
Le Genre
Objectif Cinéma : Peut-on
véritablement parler de genre de “non-mariage” à propos
de Quatre Mariages… et pourquoi ?
Richard Curtis :
Dans la première version de Quatre Mariages…, ils
se mariaient. J’ai juste décidé de changer cela parce que
je venais de décider de ne pas me marier. Donc c’est quelque
chose de privé et non de générique.
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Objectif Cinéma :
Comment pourriez-vous définir
le genre de la comédie romantique et le regard que vous
posez sur ce genre et son écriture ?
Richard Curtis :
Très difficile. Je n’ai certainement pas essayé d’écrire
ou de définir un genre, mais je crois que le secret de mes
films et de la plupart des succès des récentes comédies
anglaises depuis dix ans réside dans le fait que les sujets
sont ceux d’une petite section de la société anglaise que
l’auteur connaît vraiment bien et adore. Ils ne sont pas
satiriques. Ce sont des portraits affectueux d’une part
de la société britannique, avec une intrigue bien ficelée
ajoutée à cela. Par conséquent, pour Quatre Mariages…,
ce sont mes amis, avec l’intrigue du mariage ; pour
Joue-là comme Beckham, c’est la société indienne
avec le sujet du football des filles, pour The Full Monty,
c’est la ville de Sheffield avec l’ingrédient du strip-tease ;
et pour Billy Elliot, c’est une ville ouvrière avec
un garçon danseur.