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Objectif Cinéma
: Comment expliquez-vous que
vos livres étaient connus et reconnus, mais que le nom Dreamland
beaucoup moins ?
Thierry Steff : Avant de mettre
la clef sous la porte, notre distributeur avait réussi à réaliser
une bonne mise en place de nos livres. Et puis, les articles
de presse ont toujours été élogieux, aussi bien dans la presse
spécialisée que dans la presse généraliste. Nos livres ont
fait deux fois Pivot et deux fois PPDA. Le seul regret, c'est
le nombre limité de points de vente. Il y a entre 500 et 700
libraires en France. On pourrait y ajouter les Maisons de
la presse, mais c'est Hachette qui les dirige et cela
coûte un prix fou pour accéder à leur catalogue. Résultat
: le nombre de points de vente est très faible par rapport
aux 5 000 salles de cinéma que compte l'Hexagone. Du coup,
toute une partie du territoire n'est pas couvert et des lecteurs
potentiels nous échappent.
Objectif Cinéma :
La vente par Internet pourrait-elle être la solution ?
Thierry Steff : C'est vrai.
Internet peut permettre de toucher des cinéphiles qui vivent
loin des grands centres urbains et qui ne se rendent pas dans
les Fnac et autres gros points de vente. Mais, pour l'instant,
cela restait très faible en terme de chiffres d'affaires.
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Objectif Cinéma
: Vous aviez des projets en cours
?
Thierry Steff : On pensait à sous-traiter nos petites
collections, puisque la charte graphique et les maquettes
sont fixées. Cela aurait pu nous permettre de nous agrandir
avec quelques investissements supplémentaires. Nous voulions
créer une nouvelle collection, Cinémusique. Où l'on
prévoyait des biographies de compositeurs ainsi que des livres
thématiques sur des musiques de genre comme celles des films
d'horreur ou des films fantastiques. Nous avions aussi plusieurs
livres en préparation : “ La boxe au cinéma ”,
“ Érotisme dans le cinéma des années 60-70 ”,
et un livre sur les adaptations de bandes dessinées au cinéma.
Et aussi une “ Histoire du microsillon ” et
un bouquin sur le théâtre de boulevard...
Objectif Cinéma : Vous
avez donc essayer de vous diversifier ?
Thierry Steff : Oui. Comme
pour le passage de l'animation au cinéma pur, nous avons eu
des propositions d'auteur sur des sujets qui n'avaient pas
grand chose à voir avec le septième Art. Ces livres nous apportaient
un supplément de chiffres d'affaires. Par exemple, un livre
sur la drague qu'on a édité a fait plus de 5 000 exemplaires.
Ce type de livres a une diffusion très forte en grande surface,
et ça nous permet d'attirer un autre public sur nos productions.
Avant notre crise, on préparait la biographie d'un serial-killer
américain.
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