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  1001 Pattes (c) D.R.

Objectif Cinéma : La recherche des iconographies était donc l'une des phases les plus importantes ?

Thierry Steff : L'une des plus agréables en tout cas. Pour un maquettiste, trouver les photos c'est voir le livre prendre forme et aussi avoir le sentiment d'être en train de donner un autre sens de lecture au livre. Et, pour les trouver, c'est un vrai travail de recherche, d'enquêteur. Il faut ouvrir des bouquins, voir des films, connaître les gens qui possèdent les documents qu'il nous faut pour illustrer telle partie de tel livre. Par exemple, pour un bouquin sur la boxe au cinéma, il nous manquait des photos de Rocco et ses frères. Des scènes de combat sur le ring. Mais, on connaissait un auteur qui possède près de dix mille dossiers de presse, soit une mine de photos incroyable. Rien n'est impossible à retrouver. On peut toujours trouver des traces, notamment avec l'aide d'Internet qui a beaucoup facilité notre travail. Le problème, c'est qu'on ne connaît pas l'état de ces documents, on ne sait pas toujours s'ils pourront ou non être exploités.


Objectif Cinéma : Quels sont les plus gros succès de Dreamland ? Et les plus gros échecs ?

Thierry Steff : En quantité, ce sont “ Mille et une pattes ” avec 8 000 exemplaires et “ L'Étrange Noël de Monsieur Jack ” avec 7 000 exemplaires qui constituent les plus belles réussites. En rapidité, ce sont “ Pacino / De Niro ”et “ Il était une fois le western européen ”, avec respectivement 5 000 et 2 000 exemplaires. D'ailleurs, “ Il était une fois le western européen ” est épuisé. On espère pouvoir le rééditer. Nous n'avons pas connu de gros échecs. Certains livres comme celui consacré à Alfred Machin ne peuvent toucher qu'un public confidentiel. Il n'a été vendu qu'à 500 exemplaires, mais son tirage est épuisé.

Il était une fois... le western européen (c) D.R.

Objectif Cinéma : Les livres ont-ils tous la même durée de vie ?

Thierry Steff : À peu près. Un livre se vend dans les trois mois de sa sortie. Avec des périodes de vache maigre en avril-mai et en juillet-août qu'il fallait gérer. Mais un succès se dessine dès le carnet de commandes. Selon son remplissage, on sait si un livre va fonctionner ou non.


Objectif Cinéma : Aviez-vous un public spécifique ?

Thierry Steff : Pas vraiment. Nous avons un public très varié. Sans de véritables noyaux de fidèles qui suivraient nos productions. Nos lecteurs sont surtout des fanas d'un genre bien précis qui collectionnent tout ce qui concerne ce genre. Que ce soient sur le dessin animé ou sur le western européen. Un grand nombre de nos lecteurs ne sont pas de grands dévoreurs de bouquins. Ils achètent par coup de cœur. 


Objectif Cinéma : Quelle était la politique des prix ?

Thierry Steff : On a toujours essayé de défendre des prix modiques. Les petits bouquins coûtent de 15 à 20 euros; les intermédiaires entre 20 et 30 euros; et les beaux livres autour de 50-60 euros. Mais on a remarqué que, pour les livres de cinéma, le prix n'est pas très important. Quand les gens sont intéressés par le sujet et aussi par l'objet, ils sont prêts à faire des sacrifices financiers.