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Pacino / De Niro (c) D.R.

Objectif Cinéma : Et pour les sujets ?

Thierry Steff : C'étaient les auteurs qui nous proposaient les sujets. Très rarement, nous avons lancé une idée, proposé un livre de commande. Je crois qu'il n'y a eu que Les Misérables, lors de la diffusion de la série télé. Très vite, nous avons créé des collections pour donner une lisibilité à notre catalogue : Cinéfilms sur les réalisateurs et les films qui se basait sur un travail universitaire; Cinélégendes plus thématique avec des livres sur l'Antiquité au cinéma, sur James Bond ou les Trois Mousquetaires; et Cinépulp tournée vers la dérision et la légèreté. En supplément, on a réalisé plusieurs beaux livres – “ Pacino / De Niro ” ou “ Peckinpah ” -, notamment pour Noël et le Salon du Livre qui étaient les deux moments de l'année à ne pas manquer. Au début, j'allais aussi dans les grands festivals pour voir les films en préparation. Mais on est très vite revenu des films-événements. Un film à succès ne fait pas forcément un livre à succès. Les ouvrages basés sur un film ont une durée extrêmement courte : cela marche à la sortie du film et peut-être un peu lors de la sortie vidéo ou DVD, mais c'est tout. Et puis, la réussite de ces films à gros budget sont tellement fluctuants. Par exemple, nous avons raté Titanic. On avait le livre, mais nous avons retardé sa sortie car la période de Noël était trop proche et nous n'aurions pas eu le temps de faire une mise en place. Et finalement, Actes-Sud nous l'a chipé. Il faut dire que la Fox disait partout que cela allait être un bide retentissant ! Ce qui ne nous a pas poussé à nous battre pour ce titre. Et, en même temps, les responsables nous serinaient avec Godzilla qui devait selon eux cartonner !


Objectif Cinéma : Comment définiriez-vous la ligne éditoriale de Dreamland ?

Thierry Steff : Il n'y en avait pas vraiment. Si ce n'est d'éviter les livres techniques ou de pure analyse. Comme je l'ai dit tout à l'heure, il s'agissait de rencontrer des passionnés. C'était une manière particulière d'aborder le cinéma. Plus axé sur le plaisir. Nous avions aussi pour credo d'intégrer beaucoup d'illustrations. C'était notre principal cheval de bataille. Le cinéma est quelque chose de visuel, d'où l'importance d'avoir une iconographie riche. Certains de nos livres comptent ainsi plus de mille illustrations. Ce qui rallongeait d'ailleurs le temps de fabrication. Si nous avions que du texte, il aurait fallu trois semaines pour terminer un livre. Avec les illustrations et le gros travail de maquette que cela impliquait, on pouvait aller jusqu'à trois mois.