Objectif Cinéma
: Vous avez d'autres projets
en commun ?
Lars Löhn
: Pas pour l'instant. On ne cherche pas à travailler systématiquement
ensemble. J'ai des projets sur lesquels je bosse en ce moment,
lui aussi de son côté, mais c'est dans des directions bien
séparées. Si on peut se retrouver un jour sur un film, ce
serait génial, mais ce n'est pas obligatoire.
Objectif Cinéma
: Quelle tonalité avez-vous
donné à la musique de Paule und Julia ? Lars Löhn
: L'histoire était très sombre, donc je ne voulais pas en
rajouter avec une musique glauque. J'ai donc cherché à créer
des mélodies douces pour accentuer la fragilité des personnages.
Ne pas suivre forcément l'action, plutôt le cheminement psychologique
des héros. D'où mon choix d'instruments : la harpe, le trombone
et le clavier.
Objectif Cinéma
: Au générique de Paule
und Julia, on remarque que les acteurs ont participé à
la création de certains morceaux. C'est assez rare. Pourquoi
vous êtes vous appuyé sur eux ?
Lars Löhn
: Cela s'est fait naturellement. Mon frère voulait qu'Arnel,
qui joue le rôle du petit garçon, chante une chanson bosniaque.
Alors je l'ai fait répéter pendant des semaines. Ce n'est
pas parfait du point de vue de la justesse, mais il a un tel
naturel que c'était finalement plutôt réussi. De son côté,
Oona Devi Lebitch qui interprète Julia a improvisé sur le
thème d'une chanson d'anniversaire que j'avais écrit.
Objectif Cinéma
: Quel type de compositions
voudriez-vous réaliser à l'avenir ?
Lars Löhn :
Comme je l'ai dit précédemment, j'essaie de développer des
styles différents pour chaque musique que je compose. Pour
Tuvalu, j'ai utilisé des instruments exotiques : un
charango, un ut et un djembé. Pour Paule und Julia,
je me suis servi d'instruments plus classiques. Cette exploration
de différents univers musicaux me passionne, c'est ce que
je veux continuer de faire.