Entretien
réalisée en 2003
durant le Festival de Deauville
Par Laetitia HEURTEAU
On connaît surtout John Cusack pour ses
rôles dans les comédies romantiques où il a donné la réplique
à Julia Roberts (Couple de stars), Catherine Zeta Jones
(High Fidelity) et Kate Beckinsale (Un amour à New
York). Or avec Identity, si le ton change, le sieur
Cusack est toujours bien entouré (cf. notre portrait d'Amanda
Peet). On le retrouve dans d’autres registres : policier
(Minuit dans le Jardin du Bienet du Mal de
Clint Eastwood), celui du film de guerre (La Ligne rouge
de Terence Malick) ou bien encore dans l’hallucinant Dans
la peau de John Malkovitch de Spike Jonze.
Décontracté, volontiers taquin, John Cusack a des idées bien
précises sur son métier d'acteur et de producteur.
Objectif Cinéma :
Qu’est-ce que cela vous fait
d’interpréter un personnage clé au début du film et qui
ne se révèle pas si principal que ça à la fin ? John Cusack :
Ça me va très bien, merci (rires). Surtout qu’on
ne s’y attendait pas. Donc finalement l’originalité de ce
personnage principal qui ne l’est pas est vraiment très
intéressante. J’aime vraiment jouer dans les films choraux
car il m’est arrivé de jouer des personnages où le personnage
principal ne suffisait pas pour que le film dans son entité
fonctionne.
Objectif Cinéma :
Comment vous êtes vous préparé
pour votre rôle dans Identity ?
John Cusack :
Dans ce type de rôle, le jeu de l’acteur est assez minimaliste.
Identity est un film qui joue avant tout sur la diversion
et la manipulation du public. Au final, il me semblait important
de voir le film avec un vrai public pour que l’on se rende
compte de l’impact réel. Mais pour en revenir à la préparation,
non, je ne me suis pas vraiment préparé. Quand vous portez
toujours le même costume pendant tout le film, dans le même
décor... Cette unité dramatique faisait que j’avais toujours
un jeu d’avance, donc finalement c’était surtout :
« allez, on y va ! »