Objectif Cinéma :
Est-il difficile aujourd’hui
de fabriquer un dessin animé entièrement en France ?
Jacques Rémy Girerd :
Ce n’est pas si difficile, le financement s’est trouvé en
deux mois environ, après il faut passer du temps et faire
parler son cœur. On ne fait pas des produits commerciaux calibrés,
alors ce n’est pas dur. Il n’y a que trois structures au monde
qui réussissent à fabriquer un long métrage d’animation sur
un seul site : ce sont les studios Aardman en Angleterre,
le studio Ghibli au Japon et Folimage en France.
Objectif Cinéma :
N’avez-vous jamais eu envie de réaliser un film de fiction ?
Jacques Rémy Girerd :
Pas tellement non. Ce qui est bien avec un film d’animation,
c’est qu’on contrôle tout et qu’on n’a pas de problèmes de
caprices de stars ou d’acteurs malades ou d’intempéries. Il
y a tellement de problèmes qui peuvent survenir sur un tournage,
là on maîtrise tout.
Objectif Cinéma :
Pensez-vous qu’il ait un engouement
pour l’animation ces derniers temps en France ?
Jacques Rémy Girerd :
Je ne pense pas qu’il y ait un véritable engouement. Kaena,
la prophétie a fait 200 000 entrées, Le Chien, le général
et les oiseaux moins de 200 000 entrées, il n’y a que
les Triplettes de Belleville, Kirikou et la sorcière
et Miyazaki aussi pour lesquels il y a eu un engouement. Il
y a une offre plus diversifiée en ce moment mais ce n’est
pas pour cela que le public suit. Il y a un mouvement, un
petit succès d’estime qui va peut-être se confirmer avec La
prophétie.
Objectif Cinéma :
Quel sera votre prochain projet ?
Jacques Rémy Girerd :
Je travaille depuis un an sur un nouveau film qui s’appelle
Mia et le migou. C’est une histoire de contes classiques
avec une petite fille paysanne qui décide de rejoindre son
père, mais il lui faut traverser une mystérieuse forêt…
2001La Prophétie
des grenouilles avec Michel Piccoli, Anouk
Grinberg 1998L'Enfant au grelot 1995Pirouette, chansonnette de J.-R. Girerd
et Pascal Lenotre 1988 Cartoon
14 de Bela Weisz et Jacques-Rémy Girerd