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Objectif Cinéma :
La technique cinématographique a énormément évolué ces dernières
années. Est-ce que ce n'est pas difficile de suivre le mouvement
?
Matteo Minetto :
Nous voulons plus que suivre ces évolutions techniques.
Cinenane prévoit de créer dans les mois qui viennent
une ligne de matériel à la pointe de la technologie de la
beauté du design jusqu'à la facilité d'entretien. Depuis
les années 50, les caméras surtout et les projecteurs dans
une moindre mesure ont beaucoup évolué, mais pas la machinerie.
On dirait que la fermeture de cinq éléments du barracuda
date du Moyen-Âge !
Jess Rivière
: Depuis dix ans, Technology a déjà mis au point
des petites innovations maison. Comme la tête télécommandée
de la grue ou certains rails. Mais, jusqu'à maintenant,
il s'agissait d'améliorer ce qui existait. Avec sa nouvelle
ligne de matériel, la politique de Cinenane est de
tout changer, d'oublier tout ce qui a été fait pour refonder
quelque chose de totalement nouveau.
Objectif Cinéma
: Comment a réagi la concurrence
à votre arrivée sur le marché ?
Matteo Minetto :
La concurrence, c'est surtout Transpalux qui est
le leader français du marché. Nous n'avons pas eu de contact
direct avec eux. Simplement, nous avons remarqué certains
faux clients très intéressés par des considérations techniques
quand ils venaient visiter nos stocks et qui n'ont jamais
rien loué par la suite. Mais la lutte va être rude, car
Transpalux est bien installée dans le secteur. Et,
comme tous les secteurs du cinéma, le relationnel est primordial
c'est un très gros avantage.
Jess Rivière
: Nous avons étudié leurs points faibles pour en faire nos
points forts. Il est difficile pour Transpalux d'être
souple, d'avoir une diffusion capillaire. Nous avons donc
joué sur cela.
Matteo Minetto
: Pour se différencier, on joue sur la certification ISO
9002 obtenue en 1999 par Cinenane et qui est un fait
rare pour une société de location. Régulièrement, une entreprise
allemande vient contrôler notre matériel, son entretien.
Et nous avons inclus la consommation des lampes dans le
devis. Il n'y a pas de facture à part.
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Objectif Cinéma
: Au mois de juillet, vous
avez fondé Cinélocation/Courts. Pourquoi avoir fait
cette distinction ?
Matteo Minetto : Parce que
nous avons remarqué que, pour les autres loueurs, les courts
passent au deuxième plan. Pour ces grosses structures, les
bénéfices sont trop moindres. Elles préfèrent donc placer
leur matériel sur des projets de longs que sur les courts.
D'où notre idée de dégager une branche “ courts ”
de notre filiale pour combler ce manque. Nous, nous ne faisons
pas de sélection. Nous louons aussi bien à des courts soutenus
par des maisons de production qu'à des auto-productions
ou à des films d'étudiants en cinéma dans le cadre de leur
école ou non. La Maison du film court guide aussi certains
réalisateurs vers nous, surtout pour les projets auto-produits.
Jess Rivière
: Il faut aussi dire que ce n'est pas un investissement
à vide. En louant du matériel à des jeunes réalisateurs,
on espère qu'ils feront de nouveau appel à nous quand ils
passeront au long. Aider les débutants, c'est ,nous semble-t-il,
un bon moyen pour arriver à pénétrer à terme le marché du
long.