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Stéphane Thenoz (c) D.R. STEPHANE THENOZ
Co-fondateur et délégué général
du Festival international
Musique et Cinéma

Par Julie REMY


Du 12 au 16 novembre 2003, Auxerre dans l'Yonne a accueilli la quatrième édition du Festival International Musique et Cinéma dont Maurice Jarre, Jean-Paul Rappeneau et Alexandre Desplat étaient les invités d'honneur. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce festival de part Stéphane Thenoz , son Co-fondateur et délégué général.


  Farinelli (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment l’idée de créer ce festival a-t-elle germé ?

Stéphane Thénoz : Il y a quelques années, j’ai produit le film Farinelli de Gérard Corbiau, qui a fait le tour du monde et dont on a vendu environ 950 000 CD. Je me suis rendu compte qu’il n’existait aucun endroit où l’on peut parler de la musique de film. C’est comme ça qu’on a créé le festival, il y a quatre ans (avec Jean Labé, président de la Fédération nationale des cinémas français et Christian Cappe, producteur de festivals, NDLR).


Objectif Cinéma : Pourquoi Auxerre ?

Stéphane Thénoz : Parce qu’un jour j’ai rencontré Henri de Raincourt (sénateur de l’Yonne, NDLR), qui a appuyé ma démarche. C’est un festival qui coûte très cher (entre 600 000 et 700 000 euros par an) et on a une chance inouïe parce qu’on a à la fois un département, une région et une ville qui nous soutiennent complètement. D’une année sur l’autre, ils ne se posent pas la question de savoir si le festival continue. Ils nous font confiance, ce qui nous permet de travailler sur le long terme, c’est-à-dire que dès la semaine prochaine, on peut déjà réfléchir à ce qu’on va faire l’année suivante.


Festival International Musique et cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Arrivez-vous à maintenir le budget stable ou augmente-t-il chaque année à mesure que le festival grandit ?

Stéphane Thénoz : Non seulement on arrive à le maintenir mais on le baisse, parce que le festival devient de plus en plus connu et on peut maintenant compter sur des sponsors privés qui diminuent la part du financement public.


Objectif Cinéma : Comment a évalué la fréquentation du public au festival ?

Stéphane Thénoz : On a commencé à 4 000 spectateurs, puis 6 000 et l’an dernier, on a atteint environ 10 000 spectateurs, en comptant les concerts, les ateliers professionnels et les projections sur les trois jours du festival. Il y a de plus en plus de scolaires et de spectateurs locaux, par exemple.