|
 |
|
|
Objectif Cinéma :
Comment l’idée de créer ce
festival a-t-elle germé ?
Stéphane Thénoz :
Il y a quelques années, j’ai produit le film Farinelli
de Gérard Corbiau, qui a fait le tour du monde et dont on
a vendu environ 950 000 CD. Je me suis rendu compte
qu’il n’existait aucun endroit où l’on peut parler de la
musique de film. C’est comme ça qu’on a créé le festival,
il y a quatre ans (avec Jean Labé, président de la Fédération
nationale des cinémas français et Christian Cappe, producteur
de festivals, NDLR).
Objectif Cinéma :
Pourquoi Auxerre ?
Stéphane Thénoz :
Parce qu’un jour j’ai rencontré Henri de Raincourt (sénateur
de l’Yonne, NDLR), qui a appuyé ma démarche. C’est un festival
qui coûte très cher (entre 600 000 et 700 000 euros par
an) et on a une chance inouïe parce qu’on a à la fois un
département, une région et une ville qui nous soutiennent
complètement. D’une année sur l’autre, ils ne se posent
pas la question de savoir si le festival continue. Ils nous
font confiance, ce qui nous permet de travailler sur le
long terme, c’est-à-dire que dès la semaine prochaine, on
peut déjà réfléchir à ce qu’on va faire l’année suivante.
 |
|
|
|
Objectif Cinéma :
Arrivez-vous à maintenir
le budget stable ou augmente-t-il chaque année à mesure
que le festival grandit ?
Stéphane Thénoz :
Non seulement on arrive à le maintenir mais on le baisse,
parce que le festival devient de plus en plus connu et on
peut maintenant compter sur des sponsors privés qui diminuent
la part du financement public.
Objectif Cinéma :
Comment a évalué la fréquentation
du public au festival ?
Stéphane Thénoz :
On a commencé à 4 000 spectateurs, puis 6 000
et l’an dernier, on a atteint environ 10 000 spectateurs,
en comptant les concerts, les ateliers professionnels et
les projections sur les trois jours du festival. Il y a
de plus en plus de scolaires et de spectateurs locaux, par
exemple.