La Gazette du doublage :
Comment s'est passée votre période
d'animatrice radio ?
Danièle Douet :
J'ai eu l'occasion dans une période de vache maigre côté théâtre
(la vie des intermittents du spectacle n'est pas toujours
rose) de passer une audition pour devenir ‘Fipette’, j'ai
causé dans le poste à FIP (de fin 1982 à 1986), l'ambiance
y était conviviale et sympathique. J'y ai appris beaucoup
en matière de musique, notamment, grâce à Julien Delli Fiori
avec qui j'ai co-animé pendant quelques mois « Certains
l'aiment Jazz » sur France-Inter, l'atmosphère y était
gaie, amicale et cool. J'ai tenu six mois le matin entre 6h
et 9h, tranche d'informations de Philippe Calonni et Gérard
Courchelle. L'ambiance y était survoltée et intéressante.
Après, je suis retournée à mes premières et vraies amours,
mais j'ai beaucoup aimé la radio et découvrir ce travail au
micro.
La Gazette du doublage :
Vos souvenirs de tournages ? Les séries
comme L'instit , P.J., et les films La
femme du cosmonaute (1997), C'est pas ma faute
(1999)...
Danièle Douet :
En général, de bons rapports. Mais forcément très différents
de l'un à l'autre. De la télé au cinéma, d'un court-métrage
expérimental à un produit formaté, d'un seul jour de tournage
à dix-huit jours, mes impressions sont vraiment très variables.
Chaque expérience a apporté de l'eau à mon petit moulin. Deux
mentions spéciales toutefois : « Clara et Jérémy »
(1996), trente épisodes d'une minute et demie, tous réalisés
par François Hernandez. Un exercice de style très drôle et
éclatant avec Gérard Loussine, puisqu'il s'agissait de jouer
trente fois le même dialogue, dans trente situations différentes
ayant toutes quelque chose à voir avec un cliché cinématographique
détourné. Et deuxième mention pour « Petits arrangements
avec les morts » (1994). Je trouve ce film magnifique,
et Pascale Ferran est une réalisatrice passionnante, intelligente,
exigeante, un vrai rêve pour les acteurs qu'elle aime faire
travailler et qui le lui rendent bien !
La Gazette du
doublage : Par quelle
circonstance, avez-vous accepté de tourner pour Eric Forestier
dans le court métrage « Seule maman a les yeux bleus »
(2002) ?
Danièle Douet : Cet
élève réalisateur de la FEMIS m'avait contactée de la part
de Pascale Ferran pour un rôle dans un autre de ses courts-métrages
: « L'âge tendre ». Ma collaboration à ce travail
d'école m'a beaucoup intéressée et mes relations avec toute
cette équipe talentueuse de la FEMIS ont été très agréables,
notamment avec Eric, bien sûr, mais aussi avec Maud Ameline,
sa scénariste et Patricia Atanazio, sa directrice de la
photo. L'année suivante, Eric et Maud m'ont offert un très
joli rôle dans leur travail de fin d'études Seule maman
a les yeux bleus. J'aime beaucoup travailler avec eux, le
film est étrange et beau, il a été sélectionné à ‘Cinéfondations’
à Cannes 2002 et a reçu un deuxième prix remis par Martin
Scorcese. Jolie histoire ! Ce garçon ira loin, en tous cas,
il le mérite.