Entretien
réalisé le 8 mars 2004
Par François JUSTAMAND
assisté de Karine CHUPIN
Remerciements à Michèle
Abitbol-Lasry et Séverine Lajarrige
Cauet (son prénom est Sébastien, ndlr)
a fait ses débuts en 1992 sur Fun Radio, puis est passé successivement
sur Skyrock, Rires et chansons, NRJ et enfin Europe 2. Depuis
septembre dernier, il présente La Méthode Cauet sur TF1.
Après Nagui et Lagaf’, un animateur de télévision de plus se
met au doublage. En effet, il prête sa voix à l’acteur/chanteur
américain Jack Black dans Rock Academy, une comédie sortie
en salles le 24 mars. Cette première expérience au doublage
n’en restera pas là puisqu’il est déjà prévu qu’il soit la voix
du célèbre chat paresseux Garfield dans un film prévu en France
à l’automne.
La Gazette du doublage
: Vous doublez Jack Black
dans Rock Academy. Comment êtes-vous arrivé dans
cette aventure ?
Cauet : Je n’ai rien demandé.
Les décideurs de UIP France (United International Pictures)
m’ont passé un petit coup de fil (air amusé, ndlr) en me
disant qu’il y avait un film qui « cartonnait »
aux Etas-Unis, qui était une des grosses surprises de l’année
là-bas... Et ils voulaient en France que cela soit moi qui
le fasse. Je leur ai dit que c’était très gentil mais que
je n’avais jamais fait cela de ma vie... Je leur ai demandé
s’il faudrait faire des tests... Ils m’ont répondu que normalement
ils en feraient, mais que pour eux, c’était décidé de toute
façon... Ensuite, je suis allé voir tout de suite la bande-annonce
sur le Net car je n’avais pas encore vu le film. Lorsque
je l’ai vue, j’ai trouvé cela génial.
La Gazette du doublage :
Vous n’êtes pas comédien à la base.
Avez-vous trouvé difficile la technique du doublage, de
la bande rythmo ?
Cauet : Le plus compliqué,
ce n’est pas la technique de la bande rythmo que j’ai assimilée
assez vite, c’est de jouer ! Et ce n’est pas évident...
Quand j’ai cru que j’avais contrôlé la bande rythmo, je
me suis dit « ça y est, c’est fait, c’est placé ! »
En fait, je me suis juste rendu compte que j’étais nul !
La séquence que j’avais faite n’était pas bonne. Au niveau
du jeu, c’était vraiment une catastrophe ! Heureusement,
Julien Kramer, le directeur artistique, m’a donné de bons
conseils : savoir surjouer au bon moment... En plus, le
personnage que joue Jack Black fait parfois, cinq ou six
intonations différentes dans une phrase... Moi, cela ne
me gêne pas car je parle assez vite, je peux le suivre là-dessus.
Les deux premières journées, le travail a été de jouer le
rôle comme il le fallait, et ce n’était pas forcément évident.