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Rock Academy (c) D.R.

La Gazette du doublage : Combien de temps vous a pris le doublage ?

Cauet : Je crois que cela a duré sept demi-journées car, d’abord, il y avait beaucoup de lignes et j’ai un emploi du temps un peu compliqué. On le faisait par demi-journée et à la fin, cela allait vite. On a enregistré aux studios de Saint-Ouen. Julien Kramer m’a donné un vrai coup de main car au début je n’étais pas très bon, j’étais même nul (léger rire). Lui, a su canaliser mon énergie, mon envie, et me donner des indications de jeu. En fait, je surjouais assez peu, j’avais surtout tendance à n’en faire pas assez car je n’avais pas l’habitude de travailler face à un écran, dans une salle où il n’y a pas un bruit... On a toujours peur de crier, de déranger, donc c’est vraiment une chose à part...


La Gazette du doublage : Avez-vous doublé seul ?

Cauet : Oui, j’ai doublé seul car avec les autres comédiens cela aurait été encore plus difficile. Les pauvres, je les aurais retardés, et, en plus, en fonction de mes horaires, je ne pouvais pas faire attendre tout le monde. Déjà que cela est arrivé avec l’équipe réduite avec laquelle j’ai travaillé...

  Rock Academy (c) D.R.

La Gazette du doublage : Comment avez-vous trouvé le rôle ?

Cauet : Pour une première fois, ce n’est pas évident... C’est vraiment un rôle compliqué, un rôle où Jack Black va à deux cent à l’heure, il ne s’arrête jamais. C’est un bon acteur mais, dans ce film, il surjoue « à mort » mais volontairement. Lorsque moi je voyais les scènes en VO, je me rendais compte de la difficulté. Il fallait jouer les scènes tout en ne mettant pas forcément les mêmes intonations au même endroit qu’en anglais... J’avais toujours cette crainte que la VF ne passe pas bien...


La Gazette du doublage : C’est donc votre premier doublage. Quelle perception aviez-vous du doublage avant d’en faire ?

Cauet : Moi, j’ai toujours cela magique de mettre sa voix sur un personnage.

Cauet (c) D.R.

La Gazette du doublage : Avez-vous eu l’occasion de voir le résultat de votre travail ?

Cauet : Oui, ça fait vraiment bizarre... C’est « flippant » car je revois les séquences sur lesquelles j’ai buté. Il y a deux ou trois moments dans le film où je me suis un peu étonné au niveau du jeu, précisément car je ne suis pas acteur. Il fallait jouer juste car les comédiens qui vous donnent la réplique connaissent bien leur « boulot ». Si on est mauvais ou que l’on ne fait pas forcément d’efforts, cela s’entend tout de suite.


La Gazette du doublage : Vous êtes donc satisfait...

Cauet : Moi, je suis très content ! Le distributeur a l’air très content aussi ! J’espère, maintenant, que ce sera le cas aussi pour le public. J’espère que lorsqu’ils verront le film, ils ne diront pas : « On entend Cauet pendant deux heures ! »