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Madame Brouette MOUSSA SENE ABSA
Réalisateur
Entretien réalisé
à Paris, le 2 avril 2004
Par Julie PETIGNAT


Madame Brouette
, de Moussa Sene Absa, a gagné l’an dernier le prix du Jury du Festival du film de Paris. Cette année, le réalisateur revient en tant que membre du jury pour le prix de la francophonie. L’occasion d’un point sur la carrière commerciale du film et sur la situation des films africains en général.


  Moussa Sene Absa

Objectif Cinéma : Comment s’est fait le financement du film ?

Moussa Sène Absa : C’est un film que j’ai écrit, il y a une dizaine d’années. J’ai eu la chance de rencontrer Rock Demers, producteur canadien (productions La Fête), qui a beaucoup aimé le premier traitement d’une dizaine de pages que j’avais fait. Sur ce, j’ai écrit le scénario.
Quant au montage financier, il
s’est fait progressivement. D’abord avec Arte, qui a été le premier financement. Ça a vraiment été le moteur de cette production. Ensuite nous avons obtenu les aides de la Coopération française, de l’agence de la francophonie, et de l’union européenne.

Et puis un producteur français, Claude Gilaizeau des productions de la Lanterne, s’est intéressé au projet. Nous avons également obtenu l’aide du CNC.En ce qui concerne la nationalité des financements, le Canada était majoritaire sur le film, puis le Sénégal et enfin la France.


Objectif Cinéma : Pour obtenir les aides françaises ou européennes,
ne vous sentez-vous pas obligé de correspondre à certains critères ?

Moussa Sène Absa : Non, je pense avoir fait un film universel : L’histoire que je raconte dans Madame Brouette , j’aurais pu la faire n’importe où. C’est une histoire de destin, et tous les destins se valent.