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Objectif Cinéma :
Le film va-t-il être distribué en
France ?
Francine Jean-Baptiste :
Les distributeurs ont du mal à venir. Mais le fait d’être
ici est une seconde chance pour le film. Je suis très contente
qu’on soit venu chercher Kabala pour le festival du
film de Paris. Il a été à Cannes, c’est vrai, mais ça n’a
rien créé, les distributeurs ne sont pas venus.
Il faudrait que les distributeurs soient un peu plus curieux.
On demande 2-3 copies, pas plus. Il y a une vraie demande.
Cela fait deux ans que film tourne dans les festivals, que
les gens viennent le voir. Il y a vraiment un problème de
distribution. En même temps, 15 films sortent par semaine,
alors les films africains… Mais on ne peut pas trop en demander.
Je suis à la commission du CNC qui aide les petits films à
la distribution. Et je vois certains distributeurs qui se
battent pour sortir des films comme les miens.
Objectif Cinéma :
Est-ce que ce manque de distribution est un obstacle pour
la production ?
Francine Jean-Baptiste :
Il y a un manque de rentabilité. Les films ne sont pas assez
vus. Ils ne sont pas achetés par les chaînes de télévision,
et ne sont que rarement préachetés. Même si j’ai eu ma période
africaine, dont l’Afrique du Nord, je suis obligée de changer
d’orientation et de travailler sur des films un peu plus accessibles.
C’est pour cette raison que je m’oriente vers des pays européens,
parce que je ne peux pas continuer à travailler dans ces conditions.
Mon prochain projet est un film polonais.
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Objectif Cinéma :
Y a-t-il l’espoir d’une seconde vie
en édition vidéo ?
Francine Jean-Baptiste :
Tant que le film n’est pas sorti, je n’aurai pas d’éditeur
vidéo. On se mord un peu la queue. C’est le système qui veut
ça.
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