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Objectif Cinéma :
Comment vous êtes-vous intéressée
au projet de Kabala ?
Francine Jean-Baptiste :
J’ai rencontré Assane Kouyaté grâce à une des mes associées,
Andrée Davanture. Elle m’a fait lire son scénario. J’ai trouvé
qu’il s’agissait d’une aventure extrêmement intéressante,
qui parlait de choses essentielles : l’eau, mais aussi
les rapports entre modernité et tradition. Et je pensais que
c’était une bonne idée de mettre le problème de l’eau au centre
du projet. Le scénario était très bien écrit, mais il était
également très volumineux. Il a fallu le réduire pour que
le film soit un peu moins long tout en conservant l’idée que
le réalisateur avait de son film.
Objectif Cinéma : Quelles
ont été les conditions de production ?
Francine Jean-Baptiste :
Le budget était environ de 2.8 millions de francs. Il
s’agissait pour la totalité de subventions. Le montage financier
a été fait à partir des fonds de la commission européenne,
le Fond Sud, et l’agence de la francophonie. Les aides qui
sont en place aujourd’hui pour aider ce type de cinéma, en
fait. Bien sûr nous n’avons pas de chaînes de télévision,
ni de coproducteur à part les coproducteurs africains. Nous
avons une coproduction avec le Mali, et le Sénégal nous a
aidés en nous prêtant du matériel. Nous n’avons pas eu d’aide
du CNC pour deux raisons. D’une part, parce qu’il n’a pas
été tourné en français. D’autre part, parce que c’était le
premier film d’Assane Kouyaté. On aurait pu l’avoir en tournant
en Bambara si le réalisateur avait déjà eu plusieurs films
à son actif.
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Objectif Cinéma :
Avez-vous eu des difficultés particulières
sur le tournage ?
Francine Jean-Baptiste :
C’est un tournage difficile car on avait peu d’argent. On
dormait, on mangeait, et on tournait économique. De plus c’était
pendant la période de sécheresse, il faisait donc très chaud.
Le chef opérateur français, Jean-Michel Humeau, en a beaucoup
souffert, parce que même s’il a l’habitude de l’Afrique, ce
sont des conditions de tournage assez difficiles pour les
Européens.
Objectif Cinéma : Justement,
comment se compose l’équipe technique ?
Francine Jean-Baptiste :
Je respecte énormément le pays où l’on tourne pour le choix
des techniciens. J’estime qu’on n’est pas là pour coloniser.
Il y a donc en général une majorité de techniciens qui viennent
du pays.
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