Acteur, réalisateur et producteur,
Steve Suissa alterne depuis ses débuts les rôles et les fonctions
tant au théâtre, qu’à la télévision ou au cinéma. Il prépare
actuellement son troisème long métrage, Cavalcade, adapté
du roman de Bruno de Stabenrath (Editions Robert Laffont) avec,
dans les rôles principaux, Titoff et Bérénice Béjo.
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Objectif Cinéma :
Vos deux films (L’Envol et
Le Grand Rôle) parlent surtout des affres du métier
de comédien, métier que vous connaissez…
Steve Suissa : Oui. Métier
que j’ai pratiqué pendant une quinzaine d’années, surtout
au théâtre.
Objectif Cinéma :
Quel regard jetez-vous à présent sur votre parcours en tant
que comédien ?
Steve Suissa :
Mon parcours de comédien, cela été le début d’une envie de
faire du cinéma. J’ai commencé par suivre de nombreux cours
de comédie où je suis rentré dans les histoires des autres.
J’ai essayé de donner du meilleur de moi-même et à un moment,
je me suis décidé à écrire. Ce fut L’envol, que j’ai
réalisé. Devenir réalisateur m’a comblé, j’y ai trouvé des
choses et des critères qui me comblent entièrement.
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Objectif Cinéma :
Les références au théâtre sont
nombreuses dans vos deux films sur l’apprentissage et la vie
du comédien. Un discours étonnant pour un réalisateur de cinéma…
Steve Suissa :
Pour Le grand rôle, l’évocation de personnages de comédiens
est un hasard puisque c’est une adaptation de roman que j’ai
lu et que j’ai trouvé formidable. Ce qui m’intéresse, c’est
le parcours des gens, et leur quotidien. Donc ça pourrait
être l’histoire d’un aide cuisinier ou l’histoire d’un maçon :
ce serait pareil ! Je trouve que la seule façon de ne
pas péter les plombs aujourd’hui, c’est de faire un métier
qu’on aime, c’est de se battre pour quelqu’un qu’on aime.
Dans mes films, tout est toujours question d’amour, d’amour
de ce qu’on fait ou d’amour entre les uns et les autres, comment
on y arrive, comment on n’y arrive pas, comment on se complète
comment on se complète pas. C’est la seule chose qui me préoccupe.
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