Pendant une semaine au Gaumont Marignan,
le temps pour Paris de fêter le septième art dignement avant
le très médiatique Cannes, Caroline Michell est partout !
On ne cesse de la croiser d’une salle à l’autre, un portable
qui sonne toutes les trois secondes à la main.
Mais directrice de la programmation du festival de Paris,
cela ne s’improvise pas d’un simple coup de baguette magique !
Caroline Michell vient d’abord de l’univers de l’écriture
puisqu’elle a fait ainsi partie pendant longtemps de l’atelier
d’écriture de scénarii Equinoxe, présidée par Pierre Lescure
et qui propose deux fois par an des ateliers d’écriture aux
jeunes scénaristes sélectionnés. La rencontre déterminante
pour Caroline Michell se fait à Equinoxe, auprès de Louisa
Maurin qui pensera à elle, quelques années plus tard pour
le festival de Paris qu’elle a créé voici dix-neuf ans. Deux
ans déjà de loyaux services ! Témoignages…
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Objectif Cinéma :
Comment devient-on programmatrice d’un festival ? Y a-t-il
un parcours spécifique ?
Caroline Mitchell : Comme
dans tous les métiers du cinéma, en dehors des gens qui ont
des postes très techniques, comme directeur de la photo ou
ingénieur du son, il y a souvent des parcours atypiques. Ce
sont des « rencontres de la vie ». Je travaille
pour l’atelier d’écriture Equinoxe où j’ai rencontré Louisa
Maurin. Quand elle a eu besoin d’une programmatrice l’année
dernière, elle m’a appelée. Je ne me destinais pas à ça, je
n’y pensais pas. J’ai trouvé que sa proposition était la marque
d’une grande confiance. C’est un travail tout à fait passionnant
de présenter, à Paris, des films que les gens ne verraient
pas forcément. C’est la deuxième année que je travaille pour
le festival du film de Paris.
Objectif Cinéma : Par
rapport à l’année dernière, avez-vous recherché une tonalité
différente dans la programmation du festival ?
Caroline Mitchell : Non.
A partir de l’année dernière, déjà par goût personnel, et
par volonté de donner une vraie personnalité à ce festival
- surtout depuis la création de Paris Cinéma - le festival
est de plus en plus composé de films grand public, où le cinéma
d’auteur rencontre le cinéma populaire. Il est évident que
les films sont techniquement très bien, mais il y a surtout
les histoires qui font rêver ou rire. Donc, oui, c’est un
festival de plus en plus tourné vers le public.
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