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19e Festival du Film de Paris  (c) D.R. CAROLINE MITCHELL
Directrice de la programmation
du Festival du film de Paris 2004
Entretien réalisé
le 2 avril 2004 à Paris
Par Laetitia HEURTEAU


Pendant une semaine au Gaumont Marignan, le temps pour Paris de fêter le septième art dignement avant le très médiatique Cannes, Caroline Michell est partout ! On ne cesse de la croiser d’une salle à l’autre, un portable qui sonne toutes les trois secondes à la main.

Mais directrice de la programmation du festival de Paris, cela ne s’improvise pas d’un simple coup de baguette magique ! Caroline Michell vient d’abord de l’univers de l’écriture puisqu’elle a fait ainsi partie pendant longtemps de l’atelier d’écriture de scénarii Equinoxe, présidée par Pierre Lescure et qui propose deux fois par an des ateliers d’écriture aux jeunes scénaristes sélectionnés. La rencontre déterminante pour Caroline Michell se fait à Equinoxe, auprès de Louisa Maurin qui pensera à elle, quelques années plus tard pour le festival de Paris qu’elle a créé voici dix-neuf ans. Deux ans déjà de loyaux services ! Témoignages…



  Louisa Maurin (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment devient-on programmatrice d’un festival ? Y a-t-il un parcours spécifique ?

Caroline Mitchell : Comme dans tous les métiers du cinéma, en dehors des gens qui ont des postes très techniques, comme directeur de la photo ou ingénieur du son, il y a souvent des parcours atypiques. Ce sont des « rencontres de la vie ». Je travaille pour l’atelier d’écriture Equinoxe où j’ai rencontré Louisa Maurin. Quand elle a eu besoin d’une programmatrice l’année dernière, elle m’a appelée. Je ne me destinais pas à ça, je n’y pensais pas. J’ai trouvé que sa proposition était la marque d’une grande confiance. C’est un travail tout à fait passionnant de présenter, à Paris, des films que les gens ne verraient pas forcément. C’est la deuxième année que je travaille pour le festival du film de Paris.


Objectif Cinéma : Par rapport à l’année dernière, avez-vous recherché une tonalité différente dans la programmation du festival ?

Caroline Mitchell : Non. A partir de l’année dernière, déjà par goût personnel, et par volonté de donner une vraie personnalité à ce festival - surtout depuis la création de Paris Cinéma - le festival est de plus en plus composé de films grand public, où le cinéma d’auteur rencontre le cinéma populaire. Il est évident que les films sont techniquement très bien, mais il y a surtout les histoires qui font rêver ou rire. Donc, oui, c’est un festival de plus en plus tourné vers le public.