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Clovis Cornillac (c) D.R. CLOVIS CORNILLAC
Comédien
Entretien réalisé
le 17 février 2004, à Paris
Par Laetitia HEURTEAU


2004 est vraisemblablement l’année « Cornillac », entre sa nomination au César du meilleur second rôle masculin et ses apparitions remarquées dans pas moins de cinq films (Je t’aime, je t’adore, Vert paradis, Malabar Princess, Un autre que moi et le très attendu Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet).

Sortant d’une émission de radio pour la promotion de Malabar Princess qui connaît un beau succès en salles, Clovis Cornillac s’apprête à composer son menu du déjeuner dans un resto branché parisien qui jouxte la Maison de La Radio. Cela tombe bien, car nous aussi, à notre menu cinématographique, nous avons beaucoup de choses à lui demander…



« LAISSER MURIR L’IMAGINAIRE »

  A la petite semaine (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment et quand s’est passé votre premier déclic pour la comédie ?

Clovis Cornillac : Ça dépend de ce qu’on entend par déclic. Il y a les spectacles que j’ai faits quand j’étais gamin par exemple : j’étais dans une école publique un peu particulière où on avait déjà monté un spectacle à neuf ans ! On a joué au Larzac pendant les évènements des années 70. C’était assez remuant, c’était une école assez politisée. J’ai commencé à jouer très tôt, mais je dirais que la vraie décision d’en faire une carrière, s’est prise plus tard. J’étais d’ailleurs plutôt contre au départ. Je viens de ce milieu-là (il est le fils de la comédienne Myriam Boyer, ndlr), je n’en étais pas un amoureux. Par contre, j’ai découvert ma passion pour la comédie d’abord par la boxe, bizarrement. C’était une première manière de monter sur scène, en allant sur un ring. Mais je n’étais pas un bon boxeur, c’était une manière détournée de faire le métier de comédien. Le jour où je l’ai découvert réellement, je suis parti de chez moi, à 14 ans. Et à 15 ans, j’ai commencé à travailler comme acteur. Cela fait vingt ans que je n’arrête pas !


Objectif Cinéma : Quelle a été votre rencontre déterminante ?

Clovis Cornillac : Il y en a plusieurs, mais il en existe une de véritablement fondatrice, c’est quand j’ai découvert que je voulais en faire mon métier, pendant le Mahabharata de Peter Brooke, en 1985. C’est un spectacle qui m’a formé, on pourrait dire.