Objectif Cinéma : Et
avec l’enfant comment cela s’est passé ?
Clovis Cornillac : Très
bien ! Il est super ce gamin. On s’est bien marré. Avec
Jacques, avec Michèle Laroque aussi, on faisait un peu les
cons. Et Brasseur, avec qui j’ai très peu de scènes, on a
eu quand même une très belle relation. C’était vraiment un
tournage sympathique et chaleureux.
Objectif Cinéma : Et
jouer le rôle d’un père au cinéma ?
Clovis Cornillac : Ce
n’était pas la première fois. Ce sont des rôles un peu secrets.
Je n’en cumule pas beaucoup, c’est comme dans Vert paradis
et c’est pour ça que ça m’intéresse de dire que j’ai souvent
des rôles explosifs : les fous, les drôles, les tarés,
les cons. Je n’ai pas de problème d’image. Mais par contre,
je suis aussi très heureux qu’on me propose des gens comme
ça un peu introvertis, dans des problématiques plus secrètes.
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Objectif Cinéma : La
pudeur d’un personnage, justement…
Clovis Cornillac : Mais
la pudeur n’est pas forcément liée au silence. Dans des personnages
que j’ai faits et qui sont très expansifs, je pense qu’ils
sont extrêmement pudiques par rapport à d’autres choses. C’est
simplement une manière d’agir à l’environnement qui n’est
pas la même. D’une chose plus fermée, difficile sur la parole,
ça m’intéresse !
Objectif Cinéma : Et
par rapport à ce personnage, quelles étaient les questions
que vous vous êtes posées ?
Clovis Cornillac : Je
ne m’en suis pas vraiment posé, je ne fonctionne pas comme
ça. A partir du moment où je dis oui à un film, il fait son
chemin dans ma tête. Je ne m’interroge pas comme ça, de manière
pragmatique, mais c’est beaucoup plus dans l’imaginaire que
ça se passe. Je laisse la place à l’inconscient.
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Objectif Cinéma : Enfin,
pouvez-vous nous laisser vos impressions du tournage du film
de Jeunet, Un long dimanche de fiançailles ?
Clovis Cornillac : On
s’est vraiment régalé et ça a été une vraie belle rencontre
avec Jean-Pierre Jeunet. Et si on peut remettre les couverts
ensemble, on le refera. J’ai beaucoup de scènes d’action,
de guerre. Ça fait sale, froid, des fois mal. C’est un film
qui a les moyens, avec un réalisateur qui sait les gérer et
qui s’en sert pour faire des films à grand spectacle avec
en plus un très beau scénario. Je n’ai pas vu le film, mais
je pense qu’il aura une qualité indéniable.
Gaspard Ulliel était adorable, je me suis très bien entendu
avec Albert Dupontel, Darroussin, qui sont des gens que j’aime
beaucoup. Non je pense que ça ne sent pas le mauvais film !
Mais on ne peut pas savoir tant qu’on n’a pas vu.
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FILMOGRAPHIE SELECTIVE
1985
Hors-la-loi de Robin Davis
1987
L’insoutenable légèreté de l’Etre de Philip
Kaufman
1987
Il y a maldonne de John Berry
1988
Les Années sandwiches de Pierre Boutron
1993
Pétain de Jean Marboeuf
1998
La Mère Christain de Myriam Boyer
1998
Karnaval de Thomas Vincent
2000
Carnages de Delphine Gleize
2001
Grégoire Moulin contre l’humanité d'Artus
de Penguern
2002
Maléfique d’Eric Valette
2003
Une affaire qui roule d’Eric Veniard
2003
A la petite semaine de Sam Karmann
2003
Mariées mais pas trop de Catherine Corsini
2003
Après la pluie le beau temps de Nathalie
Schmidt
2004
Je t’aime, je t’adore de Bruno Bontzolakis
2004
Vert paradis d’Emmanuel Bourdieu
2004
Malabar Princess de Gilles Legrand
2004 La
Femme de Gilles de Frédéric Fonteyne
2004
Un autre que moi de Laurent Tirard
2004
Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre
Jeunet
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