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Bassek ba Kobhio (c) D.R. BASSEK BA KOBHIO
Réalisateur du Silence de la forêt
Entretien réalisé
le 6 avril 2004, à Paris
Par Julie PETIGNAT
Photo de Bassek Ba Kobhio par Clap Noir


Né à Nindjé au Cameroun en 1957, Bassek ba Kobhio a réalisé de nombreux films de fiction ou documentaires, dont deux longs métrages Sango Malo, qui fut présenté dans la section Un certain regard à Cannes  en 1991 et Le Grand Blanc de Lambaréné. Il est aussi écrivain, producteur et créateur du festival « Ecrans Noirs » en Afrique Centrale.

Rencontre, dans le cadre du Festival du Film de Paris, avec l’auteur du premier film réalisé en Centrafrique.


  Le silence de la foret (c) D.R.
Objectif Cinéma : Comment est né le projet du Silence de la forêt ?

Bassek Ba Kobhio : Il existait un beau roman. Didier Ouénangaré m’a présenté ce projet d’adaptation, et nous avons sympathisé.  Et puis parfois on court après la gloire, et c’était valorisant de produire le premier film jamais réalisé en Centrafrique. Le Cameroun a l’avantage d’avoir un peu plus d’expérience que la République Centrafricaine en matière de cinéma. Moi-même j’avais déjà une expérience en tant que producteur et réalisateur. J’avais pensé à une idée de coproduction entre trois pays - la République Centrafricaine, le Cameroun, et aussi le Gabon. C’est une des choses que j’ai réussies et qui restera dans l’Histoire, c’est-à-dire réunir ces trois pays pour produire un film. J’avais l’impression qu’une coproduction amènerait plus de facilités, mais ça n’a pas été toujours vrai.


Le silence de la foret (c) D.R.
Objectif Cinéma : Pourquoi une coréalisation ?

Bassek Ba Kobhio :
Le projet était lourd. On a pensé se compléter. Didier avait des relations de travail privilégiées avec les pygmées. Moi, j’avais plus d’expérience technique.


Objectif Cinéma :
Comment s’est fait le montage financier ?

Bassek Ba Kobhio :
Honnêtement, au départ, je misais beaucoup sur l’apport de la République Centrafricaine. Là j’ai été très déçu car les changements successifs de gouvernements font qu’il est difficile de trouver un accord avec un gouvernement et d’aller jusqu’au bout.
Les financements sont donc venus des sources traditionnelles africaines, c’est-à-dire l’Agence de la francophonie, le Ministère des affaires étrangères, l’Union européenne. Ce dernier étant le plus grand pourvoyeur de finances de ce film.