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Jean-Noel Broute (c) D.R. JEAN-NOEL BROUTE
Comédien
Entretien réalisé
le 19 mars 2004, à Paris
Par Bernard PAYEN


Jean-Noël Brouté est l’un des meilleurs comédiens burlesques français. Voilà, c’est dit. Et pourtant, il est quasi inconnu du grand public, ignoré par la plupart des cinéastes français. Mais si l’on regarde la plupart des films de Bruno Podalydès, notamment Dieu seul me voit et Le mystère de la chambre jaune, impossible de ne pas repérer ce drôle de personnage enfantin et lunaire, que personne n’écoute la plupart du temps mais qui existe principalement par son petit corps alerte et agité ou encore ses mimiques étonnées.

À travers cette conversation, mettons donc en relief celui qui l’incarne, et qui compose dans ses mêmes films avec le très sérieux Denis Podalydès un beau tandem d’amitié plaisante et profonde.



  Jean-Noel Broute (c) D.R.

Objectif Cinéma : Souvenirs souvenirs d’Ariel Zeitoun a été ton premier film ?

Jean-Noël Brouté : Non, avant j’avais fait de la figuration dans Coup de foudre de Diane Kurys. Il faisait froid, c’était dans une gare, on me voit à peine porter une valise…Mais je sais que j’étais très content ! Il y avait Guy Marchand et Isabelle Huppert… Je me rappelle que j’avais regardé la séquence au ralenti au magnétoscope. J’avais dû reconnaître mon manteau ! Et puis effectivement ensuite j’ai dû enchaîner sur Souvenirs souvenirs… Là c’était le grand rôle, je devais avoir deux ou trois phrases à dire ! (rires). Mais là aussi, c’était très impressionnant, il y avait dans la séquence Philippe Noiret, Marlène Jobert et pas mal de figuration. Je devais présenter un groupe qui parodiait Les Platters !


Objectif Cinéma : Dans A nous les garçons, tu as un rôle plus important…

Jean-Noël Brouté : Oui, oui, A nous les garçons, un très grand rôle ! (rires). Je tournais parallèlement Derborence de Francis Reusser, un film très poétique à l’opposé de celui de Michel Lang. C’était assez drôle de tourner ces deux films en même temps. A l’époque, finalement, j’enchaînais les films ! J’avais alors l’impression de très bien jouer. J’ai le sentiment d’avoir progressé mais c’est-à-dire qu’on est plus sûr de soi quand on commence à jouer, et plus ça va, plus on se met à douter. On a d’abord l’impression qu’on sait tout faire et quand on voit le film, on se dit que non, c’était juste une impression. En même temps je me trouve meilleur maintenant, bien heureusement !