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Objectif Cinéma :
Tu as tourné aussi dans Rouge-Gorge
de Pierre Zucca…
Jean-Noël Brouté : Je
me demande si mes scènes n’ont pas été coupées. Je me rappelle
avoir dit à l’équipe que je savais faire de la moto, mais
ce n’était pas vrai ! Je me suis retrouvé au tournage
avec cette énorme moto, j’ai un peu galéré, je devais arriver
sur un trottoir, passer entre deux plots, garer la moto, mettre
le pied... Je crois bien n’avoir jamais vu le film…
Objectif Cinéma : Tu
apparais souvent le temps de deux ou trois scènes maximum
dans de nombreux films… Comment faire exister un personnage
en un temps aussi minimum ?
Jean-Noël Brouté : Pour
le résultat, on est tributaire de tas de choses et on ne sait
pas trop ce qu’il va en advenir. C’est difficile d’arriver
sur un plateau et de prendre ses marques quand le tournage
du film est commencé depuis quelque temps, que tout le monde
se connaît… Sur le tournage de Mais qui a tué Pamela Rose ?
par exemple, ça a été l’enfer. Je remplaçais au dernier moment
un type, on m’a appelé genre le mercredi pour tourner le vendredi,
je devais jour un docteur et j’avais un petit texte dans lequel
il y avait un terme technique que j’avais mémorisé mais que
j’ai oublié au dernier moment.
Et sur ce tournage où tu arrives sans connaître personne,
où il faut tourner vite et que tu n’arrives pas à dire un
mot, et qu’il faut alors refaire trois ou quatre fois la prise,
cela finit par devenir un enfer !
Je me suis dit ensuite que je ne le ferais plus jamais. Puis
j’ai fini par accepter une journée de tournage sur un autre
film, Narco. Encore un rôle de médecin. Mais là je
connaissais un peu les gens. Et ça s’est très bien passé.
Mais c’est plus le fait de le faire dans des conditions matérielles
difficiles ou pas, que le rôle lui-même. Avec Narco,
j’avais l’impression d’avoir fait le rôle le plus magnifique
de ma carrière, j’avais des retours enthousiastes de copains
qui m’avaient vu au montage ! Le film sortira à l’automne
2004.
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Objectif Cinéma :
De manière générale, qui te repère,
qui fait appel à toi ? Les directeurs de casting, les
réalisateurs ?
Jean-Noël Brouté : Pour
Pamela Rose, Marina Foïs avait parlé de moi. Elle me
connaissait car j’avais tourné une scène de Casque bleu
de Gérard Jugnot avec elle. En général, les gens qui m’ont
appelé récemment pour faire des participations dans des films
sont des gens que je connaissais depuis assez longtemps.
Objectif Cinéma : C’est
étrange qu’on ne fasse pas plus souvent appel à toi…
Jean-Noël Brouté : J’ai
l’impression de ne plus travailler du tout ! Depuis Le
mystère de la chambre jaune, où j’ai quand même un rôle
important, je n’ai pas eu de réelle proposition. C’est étrange
parce que le film sort, tout le monde te dit que tu es formidable
et tu n’as plus rien… Il y a toujours un décalage.
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