Objectif Cinéma :
Du coup, s’il y en a un qui a du mérite,
c’est bien Michaël Cohen !
Adriana Santini : Michaël
Cohen a été verni comme tout de travailler avec ces cinq
filles !… C’est un comédien formidable… Il passait toute
la pièce derrière, n’arrivait que pour les quinze dernières
minutes, ce qui est quand même un petit peu difficile. Mais…
oui, il a du mérite ! Mais il avait l’air très heureux
avec nous. On le charriait : c’était notre mec, quoi !
Il représentait la gente masculine !
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Objectif Cinéma :
Tu avais découvert la version originale
de la pièce, aux Etats-Unis ?
Adriana Santini : Cette
pièce m’avait intriguée. Je l’ai tout de suite envoyée en
France à ma mère, qui traduit beaucoup de pièces de théâtre
d’anglais en français, et qui l’a trouvée géniale… Et c’est
comme ça que l’histoire a commencé ! Elle l’a traduite
ensuite avec Yvon Marciano. Entre sa découverte et sa création
à l’Atelier, il s’est écoulé trois ans.
Objectif Cinéma : Est-ce
qu’il t’arrive de t’inspirer de films, de personnages, de
livres, pour créer un nouveau rôle et lui donner un contexte,
un passé, des traits de caractère ?
Adriana Santini : J’adore
observer les gens, ceux qui m’entourent, mes amis - d’ailleurs
ça les énerve… Je pense que la meilleure inspiration, elle
est même dans la rue. Il y a un jeu que j’aime beaucoup faire,
c’est observer quelqu’un qui se ballade dans la rue, et me
dire, tiens celui-là marche d’une certaine manière :
est-ce qu’il est énervé, quel genre de journée il a pu avoir,
est-ce qu’il est pressé de rentrer chez lui ? Et là encore,
c’est le langage du corps qui prime ! Et créer un personnage,
c’est créer son histoire, son physique, ses habitudes, son
énergie aussi…
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Objectif Cinéma :
Dernièrement, tu travaillais avec
Pascal Légitimus à la mise en scène de la pièce Cyrano
2, qui se jouait au Méry. Comment es-tu arrivée dans cette
aventure ?
Adriana Santini : L’aventure
a commencé il y a six ou sept ans ; je n’existais pas
encore. Tous les comédiens de Cyrano 2 travaillent
ensemble depuis des années. Chaque fois, ils écrivent eux-mêmes
leurs textes. Là c’est une idée qui est partie un peu de tout
le monde et qui ensuite a été écrite par CédricClovic et Christian
Vigneau. Ils ont ensuite fait un premier showcase où ils ont
invité Smaïn. Smaïn a vu le spectacle et l’a adoré ;
il a demandé en revanche à le retravailler au niveau de l’écriture,
de la mise en scène, etc. Smaïn, connaissant Pascal Légitimus,
lui a dit de venir voir le spectacle, et si ça lui plaisait,
de les faire travailler pendant trois semaines. Et c’est ce
qu’il a fait. Ils ont d’abord joué une saison au Splendid
- très difficile, pendant la canicule - alors que le théâtre
n’est pas climatisé - mais ils ont reçu une très belle réponse
du public et ont joué jusqu’au mois de février.
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