Brive. Pendant les premières Rencontres
du moyen métrage. Il fait moche, il pleut par intermittences.
Sous une tente, devant le cinéma Rex, réplique en miniature
de celui de Paris, Héléna Klotz parle de son film, Le Léopard
ne sortjamais sans ses tâches, en compétition.
Intelligente, sensible et décidément très prometteuse, elle
se révèle particulièrement agréable à écouter.
Objectif Cinéma : Le
Léopard ne se déplace jamais sans ses tâches est votre premier
film. Qu'est-ce qui vous a poussé à faire du cinéma ?
Héléna Klotz :Au départ, je ne
pensais pas faire du cinéma. J'ai passé un bac scientifique
et ce qui m'intéressait c'était la musique, la photographie
et le théâtre. Un jour, mon père m'a dit que la mise en scène,
c’était le théâtre et la photo. Quand il me l’a dit, c'est
devenu une évidence. L'envie de réaliser était sous-jacente,
mais jusqu'alors elle ne m'apparaissait pas clairement. Je
me suis inscrite en cinéma à Paris VIII. Avant, j'aimais les
films, mais comme on lit un livre. Sans vraiment m'y arrêter.
Les deux premières années de fac m'ont permis de me plonger
dans l'histoire du cinéma. Grâce à la vidéothèque, et après
en salles. J'ai découvert le néo-réalisme italien, Pasolini.
Objectif Cinéma : Vous avez des
cinéastes de référence ?
Héléna Klotz : Bresson, Renoir,
Fuller, Tourneur, Pasolini... En fait, je n'ai pas de réalisateur
préféré. Mes références sont plutôt des films.
Objectif Cinéma : Le
fait d'avoir du théâtre vous a servi pour réaliser ? Dans
la direction d'acteurs notamment ?
Héléna Klotz : Le théâtre m'a énormément
appris sur la perception de l'espace, avec la mise en place
du plateau. Sur l'utilisation de la lumière aussi. Par contre,
la relation aux acteurs n'a rien à voir au théâtre et au cinéma.