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  Le leopard...
Objectif Cinéma : Comment vous est venu l'idée du Léopard ne se déplace jamais sans ses tâches ?

Héléna Klotz :
Je sortais souvent dans la rue pour filmer des choses très quotidiennes avec ma caméra vidéo. Des gens de la rue. J'aime passer du temps avec eux, ils me donnent l'envie de faire des films. Et puis, j'ai décidé de préparer la Fémis. Le thème était « Le Parfum ». Je suis alors allé à « La Chorba », une association maghrébine pour les gens qui sont dans la rue. Là-bas, j'ai rencontré Hocine. Il m'a emmené voir la maison d'en face. C'était un lieu de transit où habitaient peut-être 400 personnes. Quand on y entrait, on ne savait pas si c'était l'Afrique ou la France. Dans la misère, il y avait une certaine beauté. Immédiatement, j'ai voulu écrire une histoire sur ce lieu. Et pas un documentaire qui soit coincé dans le format des 52 minutes. Très vite, j'ai pensé y filmer les premiers pas amoureux d'une jeune fille. Amener fiction où on ne l'attend pas, ne pas faire des habitants de ce lieu des gens de documentaire. Je voulais montrer la vie qu'il y a là-bas. Ils sont tout le temps en état de lutte. Je voulais faire un film très humain, un film d'espoir, qui donne de la force.


Objectif Cinéma : Vous avez co-écrit le scénario ? Comment procédez-vous pour l'écriture ?

Héléna Klotz :
Pour écrire, je pars généralement d'une peinture ou d'une photo. Par exemple, dans Le Léopard..., pour la scène d'un couloir, j'ai construit la scène à partir d'une musique que j'avais en tête. Le problème, c'est que pour ce scénario je changeais beaucoup d'idées suivant les films que je voyais. Ma mère, Elisabeth Perceval, qui est scénariste, m'a alors beaucoup aidé. On a co-écrit Le Léopard... ensemble, dans le lit, en riant de ce qu'on pouvait écrire.


Helena Klotz
Objectif Cinéma : Ce n'est pas trop difficile d'écrire avec un membre de sa famille ?

Héléna Klotz :
Il y avait des tensions. Il m'est arrivé de quitter la maison en claquant la porte. Mais, malgré ses rapports de force, on était assez efficace.


Objectif Cinéma : Et qui a trouvé le titre ?

Héléna Klotz :
Je ne sais plus. Elle, je crois. Ou non, je crois que c'est moi. C'est un proverbe nigérien sur l'adolescence.