Laurent :Nous avons
eu 40 000 visiteurs en 2003. Il n’y a que 16 places assises.
Mais nous acceptons les gens assis par terre. Comme nous manquons
de place, nous ne faisons pas de communications. Ce qui changera
lorsque nous serons dans le Forum des Images.
Objectif Cinéma :
Comment se compose le fond
de la bibliothèque ?
Laurent :Nous avons
plusieurs supports. Des livres, bien sûr, la majorité en libre
accès. Le fond se compose de 15000 ouvrages. Pour l’instant,
nous avons dû nous séparer de 3000 d’entre eux, qui sont répertoriés
mais placés dans un entrepôt, faute de place. Nous prêtons
les ouvrages, excepté ceux de type encyclopédique ou les « beaux
livres ». Les revues sont également en prêt, mais peuvent
être consultées sur place sous forme reliée. Quant aux cassettes
vidéo, uniquement des documentaires sur le cinéma, elles sont
en consultation sur place.
Nous proposons également des revues de presse en consultation.
Une partie porte sur les films, et l’autre partie est classée
par pays et par thème. Nous éditons également des bibliographies.
Par ailleurs, nous conservons le fond d’archives Jean Gruault,
qui a été entre autres le scénariste de Truffaut et Resnais.
Il est prévu de numériser l’ensemble des documents, qui seraient
alors visibles sur Internet. Pour l’instant leur consultation
est assez compliquée. Cela se fera sûrement dans le nouveau
lieu.
Objectif Cinéma : Quelle
est la différence de fonctionnement avec les autres bibliothèques
spécialisées, comme la Bifi ?
Laurent :Avec la Bifi ?
L’amabilité. (Sourire) En fait, la principale différence,
c’est notre gratuité et la possibilité de prêt. Nous faisons
partie des bibliothèques de la ville de Paris, nous fonctionnons
donc comme les autres.
Nous n’avons pas vraiment de liens de coopération avec la
Bifi. Ils se sont intéressés au fond Gruault. Ils sont donc
venus nous voir pour faire une exposition en septembre. Sinon,
nous nous renvoyons des lecteurs, c’est tout.
Objectif Cinéma : Comment
se passe les achats de livres ?
Laurent : Nous avons
un budget suffisant pour acheter tout ce qui paraît en France.
Pour les livres en langues étrangères, nous fonctionnons avec
un budget séparé. Nous opérons une sélection assez sévère.
Les livres américains notamment sont très nombreux, mais là-bas
se font aussi beaucoup de livres assez légers sur la vie des
vedettes. Ce fond en langues étrangères représente environ
15 % du total.