La gazette du doublage : Quels
sont les objectifs que vous souhaitez atteindre avant d’achever
votre mandat de président de l’Uda ?
Pierre Curzi :A titre personnel j’aimerai beaucoup
que le traité sur la diversité culturelle soit adopté devant
l’UNESCO à l’échéance des discussions en 2005. En tant que
président de l’Union des artistes j’ai entrepris plusieurs
batailles notamment à propos du théâtre, j’aimerai bien que
les répétitions soient payées. Nous sommes très concernés
par la redistribution des richesses dans les milieux artistiques :
l’audio-visuel et la musique engendrent beaucoup de revenus
mais il n’y a pas de juste répartition de ces profits envers
les créateurs, les ayant-droit et les artistes interprètes.
J’aimerai que soit mis sur pied au Québec une sorte de société
de perception et de gestion comme l’ADAMI en France. L’autre
grand dossier que j’aimerai voir se réaliser dans l’avenir,
c’est une fédération des services artistiques car il y a des
syndicats de créateurs, de techniciens ou d’artistes-interprètes
qui sont trop petits pour se doter d’instruments de sécurité
sociale.
La gazette du doublage :Sur quels projets travaillez vous
actuellement en tant qu’artiste ?
Pierre Curzi : Je
n’ai pas beaucoup de propositions au cinéma en ce moment pour
des raisons relevant peut-être de ce prix qu’il faut parfois
payer pour défendre ses convictions. Je viens de faire un
petit rôle amical dans le film Littoral de mon ami
Wajdi Mouawad où je joue un policier.
Sinon je travaille sur un projet artistique très intéressant,
La Tempête de Shakespeare, qui sera montée dans un
théâtre avec des personnages virtuels. On va répéter et jouer
comme au théâtre mais ce sera filmé et reprojeté sur scène.
Remerciements spéciaux à Michel Laurence, Tristan
Harvey et Agathe Vandal
1) Entente signée en
janvier 2002 entre M. Jack Valenti, président
de la Motion Picture Association (M.P.A.) et Mme
Diane Lemieux, la ministre de la Culture et des
Communications du gouvernement d’alors.