C’est une première
en francophonie. Un dictionnaire enfin entièrement
consacré aux musiciens des toiles vient de paraître
cet été. Répertoire de 985 compositeurs
exactement, de pays, d’époques et de genres variés.
De nombreuses découvertes à la clé cela
va sans dire. Il y a fort à parier que les professionnels
de la profession et les passionnés vont y trouver de
quoi étancher leur soif de connaissance.
Ce dictionnaire, on le doit aux éditions du Cerf et
Corlet et, peut-être surtout, à la passion de
Jean-François Houben, pharmacien de métier,
mais aussi rédacteur à TraxZone, auteur de deux
autres recueils sur le cinéma (1) et, avant
toute chose, cinéphile à l’ouïe très
attentive.
" Ayant constaté ", explique-t-il, " qu’il
n'existait aucun " ouvrage de référence "
global (sans grandes lacunes) sur le sujet, je me suis efforcé
de rédiger un " tout en un " le
plus complet, le plus exact et le plus pratique possible.
J’ai eu recours à d'innombrables sources de toutes
natures (dictionnaires et ouvrages - spécifiques ou
non - en français, anglais, italien.... mais
aussi à divers " contacts "
(agents de compositeurs, compositeurs eux-mêmes et proches). "
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Le dictionnaire se
compose donc de la manière suivante : chaque compositeur
(cité par ordre alphabétique) est présenté
d’abord de manière biographique (l’occasion de voir
confirmer certaines dates et certains parcours restés
parfois un peu flous), puis quelques titres discographiques,
bibliographiques et audiovisuels autour du compositeur – ainsi
que l’adresse internet officielle de celui-ci, selon les cas.
Est exposée enfin la filmographie complète du
compositeur ; long-métrages, court-métrages
et téléfilms. Sont cités aussi les titres
sur lesquels un compositeur aura été simple
arrangeur, superviseur, ou compositeur additionnel.
" J'espère que ce livre, conçu
comme outil de référence aisément
consultable, permettra d'apprécier en connaissance
de cause l'étendue du domaine de la " musique
de cinéma " et attisera la curiosité
vers des artistes et des oeuvres dans l'ombre... "
Les plus connaisseurs (re)découvriront quelques
noms moins célèbres mais pourtant importants :
Ikuma Dan, Svatopluk Havelka, Robert Blum, Juan Carlos Paz,
Pierre Vassiliu, Arié Dzierlatka, Silvestre Revueltas
ou Nicolas Zourabichvili. Mais également plusieurs
noms féminins : Marguerite Monnot, compositrice
régulière pour Marcel Blistène ;
Camille Sauvage, compositrice entre autres de Adieu Paris
(1952) et La malédiction de Belphégor
(1967), ou, sans doute plus connue : Germaine Tailleferre,
élève de Ravel et à l’origine de plusieurs
musiques de court-métrages. (2)
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La présentation
d’un compositeur est parfois agrémentée d’une
citation, et indique les apparitions éventuelles du
musicien à l’écran, et décrit, surtout,
les types de musique composés " hors cinéma "
par le musicien en question. En réalisant ce dictionnaire
international, Jean-François Houben n’était
pas au bout de ses surprises :
" J’ai été
surtout surpris par le nombre élevé de compositeurs
réputés dans le champ de la musique classique qui
ont, les uns épisodiquement, les autres assidûment,
écrit des partitions originales pour l'écran.
En réalité, peu de compositeurs de " musique
de concert " sont demeurés totalement indifférents
au 7eArt. Il existe une quantité impressionnante de
" passerelles " entre la " musique
de cinéma " et la " musique de
concert. "
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