Synopsis :
Olivia Benson, Elliot Stabler, Odafin Tutuola, John Munch
et Donald Cragen sont membres de l’unité spéciale
des victimes de la police de New York, spécialisée
comme son nom ne l’indique pas dans les affaires d’agressions
sexuelles. Viols, incestes, pédophilie : tel est
le quotidien de cette équipe d’enquêteurs.
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QUESTION DE PSYCHOLOGIE
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Dans les années
80, et même encore un peu aujourd’hui, les séries
américaines étaient considérées
comme l’expression même de la sous-culture. Violence,
sexe, réalisation au bulldozer, scénario minimaliste :
les productions audiovisuelles US n‘avaient pas bonne presse.
Ces critiques étaient en grande partie justifiées,
même si quelques séries remarquables, telles
que Miami Vice (Michael Mann à la
réalisation puis à la production) ou Un flic
dans la mafia (Kevin Spacey en caïd paranoïaque)
s’en trouvaient minimisées. Depuis une dizaine d’années,
en gros depuis la première diffusion sur M6 des premiers
épisodes de X-Files, les séries américaines
obtiennent un écho plus favorable dans la presse française.
Et ce n’est que justice, vu la qualité de certains
programmes.
Exemple marquant : New York, unité spéciale diffusée
chaque samedi soir sur TF1 à partir de 23 heures. Moins
célébrée que ses petites camarades Oz
(M6) ou 24 heures chrono (Canal +), cette série
est un petit bijou d’efficacité scénaristique
et de sobriété plastique. Créée
en 1999 par le producteur Dick Wolf, New York, unité
spéciale ( Law & Order: Special Victims
Unit en version originale) est une dérivation de
New York District, série récompensée
à plusieurs reprises aux Emmy Awards. Pratique très
courue aux Etats-Unis (ils appellent cela " spin-offs "),
la déclinaison d’un feuilleton à succès
est rarement réussie, le clone n’arrivant pas à
reproduire les qualités de la série mère.
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Avec New York,
unité spéciale, cette règle audiovisuelle
connaît une exception de taille. La série qui
fait les beaux jours de la chaîne américaine
NBC possède en effet des qualités presque cinématographiques.
La réalisation est efficace, la photographie très
correcte, bref le résultat est à des années
lumières des très laides séries policières
françaises (à l’exception notable de Police
District sur M6 et des Maigret sur France
2, où l’image est pour le coup réellement soignée).
Mais New York, unité spéciale n’est pas
seulement jolie à regarder, elle a aussi de l’esprit.
Aux qualités purement techniques précédemment
citées s’ajoutent en effet des scénarios intelligents.
Les histoires de viols, d’incestes ou d’attouchements qui
rythment l’action de New York, unité spéciale présentent
de manière crédible le fonctionnement interne
d’un service d’enquêtes. Avec un peu d’angélisme
(les policiers sont tous très gentils !) et de
sarkozisme effréné (les avocats sont tous des
menteurs et des empêcheurs d’interroger en rond !),
les scénaristes décrivent le travail fastidieux
des enquêteurs, les heures passées à lire
des dossiers, à battre le terrain 24 heures sur 24
sans progresser d’un pouce alors qu’au-dehors, un serial violeur
allonge sa liste de victimes ou qu’une petite fille kidnappée
par un pédophile n’a plus que quelques heures à
vivre. Face à cette pression du temps, à cette
tension permanente, les réactions différenciées
des quatre personnages principaux rendent d’autant plus intéressant
un suspense on ne peut plus classique.
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