Le numéro 23 de la revue Vertigo
se présente sous un nouveau jour : à un changement d’éditeur
répond un changement de forme, avec une nouvelle maquette, plus
moderne, plus agréable.
S’offrant une seconde naissance,
ce numéro est intitulé (est-ce un hasard ?) comme pour
marquer le coup « Où sont passées les couleurs ? »,
afin peut-être de faire comprendre au lecteur qu’« aujourd’hui,
avec un ancrage plus contemporain, Vertigo s’attachera
d’avantage à ouvrir un espace susceptible d’articuler vitesse
de réaction et réflexion au long cours, l’histoire qui nous
talonne et l’histoire ancienne – un espace où le cinéma pourrait
déployer ses perspectives » (édito, p. 5.)
Ainsi, au milieu du numéro
se trouve un nuancier intitulé « sept récents éclats
de gris », rassemblant des pensées autour de films aussi
différents que Pleasantville (dans lequel la question
passé/présent est déterminante), 8 Mile, Minority
Report (qui s’interroge sur le futur), Catch me if
you can, L’Anglaise et le duc, Heat, Femme
Fatale.
Mais le cinéma contemporain
n’est pas seul abordé, car le gris est surtout la couleur
de l’archive, comme le développe Christian Delage.
Il est donc plus question
de gris que de couleur dans ce numéro où l’on croise aussi
bien le brouillard, la cendre, « la matière grise »
tout comme « les spectres » (Safia Benhaïm).
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