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Prison. Extradition. Tous
les pays où il a commis des extractions demandent à ce qu’il
soit jugé. Finalement, il rentre aux Etats-Unis grâce à la
clémence d’un juge suédois. Il aura droit à un arrangement
de peine qui le fera devenir consultant dans le domaine de
la répression des fraudes.
Comme on pouvait le prévoir,
le livre nous donne l’impression de suivre une tout autre
histoire que celle développée par Spielberg. Le cinéaste a
basé son film sur la relation entre Frank Abagnale et l’agent
du FBI O’Reilly. En réalité, Abagnale ne rencontre jamais
O’Reilly dans le livre mais sait qu’un agent a été chargé
spécialement de s’occuper de son cas. Chez Spielberg, les
deux hommes nouent une relation très particulière, mélange
de défiance et de jeu qui est au cœur du film. Le livre ne
raconte pas l’histoire de cette chasse à l’homme - qui s’avère
éminemment cinématographique - mais met l’accent sur une vie
certes extraordinaire mais surtout très solitaire.
Outre ce glissement de personnages,
l’ouvrage apporte un gain de détails intéressants notamment
quant aux aventures sentimentales de Frank Abagnale que Spielberg
a largement raccourcies. Et en bonus final, une interview
de Frank Abagnale.
Reste un détail plutôt intrigant.
Abagnale a écrit le livre après avoir vendu les droits de
son histoire ce qui a certainement influencé le style d’écriture.
En effet, Abagnale semble décrire ses péripéties en fonction
de ce qui pourrait être spectaculaire ou non à l’écran. On
regrette alors que le livre ne fasse qu’effleurer l’intériorité
de son auteur. Peu de passages nous informent sur les moments
de questionnement ou de doutes qui assaillent le protagoniste.
C’est pourtant la dimension propre au mode littéraire et c’est
surtout ce que le lecteur-spectateur attendait le plus de
ce roman même si l’aventure prime avant tout.
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Titre : Arrete moi si tu peux
Auteur : Frank
W. Abagnale
Type : roman (broché)
Editeur : Editions
Alain Stanké International
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