Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
Rencontres du septième art (c) D.R. LIVRE

Rencontres du septième Art
de Takeshi kitano
Par Jean-Michel WINGERTSMANN


Les éditions Arléa publient « Takeshi Kitano- Rencontres du Septième Art », quatre entretiens de ce dernier avec Akira Kurosawa, Shohei Imamura, Mathieu Kassovitz et Shiguéhiko Hasumi. Michel Boujut,  dans la présentation, affirme que : « Kitano est de la race des poètes taciturnes. Nul mieux que lui ne sait introduire la digression au cœur de l’action, faisant des plages contemplatives et des clignotements de violence sèche »

  Takeshi Kitano (c) D.R.

Takeshi Kitano a fait ses classes à la télévision en tant que comique dans le manzai, saynète fondée sur l’improvisation et la répartie-éclair, sous le nom de « Beat Takeshi ». Il relate avoir participé à la mort de ce genre en raison de son flot de parole saccadé et de ses répliques directes.

Il passe à la mise en scène comme par accident, grâce au désistement de Kinji Fukasaku qui devait initialement réaliser Violent Cop. Le premier jour de tournage, il est arrivé drapé d’une tenue de Kendo en criant : «  A partir d’aujourd’hui c’est moi le réalisateur ». Il a, ainsi, provoqué l’hilarité générale sur le plateau. En effet, Kitano pense le cinéma comme un sketch, il réfléchit d’abord à la chute et reconstitue la narration autour.

Il attribue en partie ses choix radicaux de mise en scène, qui nous apparaissent a posteriori comme réussis, à sa culture cinématographique parcellaire.  Dans Violent Cop, son inexpérience l’oblige à tout filmer de face sans bouger la caméra. Son talent lui a permis de se forger un style unique, en rupture avec ce qui se faisait chez les autres cinéastes.