Projeté cette année au festival de
Cannes dans le cadre de la séléction offcielle “ Hommage
à Fellini ”, Ciao Federico ! est également
disponible en DVD depuis peu. Il s’ajoute à d’autres documentaires
qui, à l’instar de Fellini – je suis un grand menteur de
Damian Pettigrew, se
proposent de revenir sur le maestro italien et sur son œuvre.
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A la différence du documentaire de
Pettigrew, Ciao Federico relève en réalité davantage
d’un making of que d’un documentaire. S’il intègre
quelques passages d’interviews et de confidences, il retrace
surtout le tournage de Satyricon et tente d’en saisir
l’ambiance. Gideon Bachman, le réalisateur, s’intéresse ainsi
autant à la manière dont Fellini travaille qu’à la vie que
mènent en marge du plateau de tournage les acteurs et les
techniciens. On se surprend à se demander si le regard admiratif
et dépaysé de cet américain sur la faune hétéroclite que constitue
l’équipe de Satyricon ne sort pas tout droit de la
Dolce Vita, tant ces plans d’acteurs américains, de Divas
plantureuses, de virées en bateau rappellent le film primé
à Cannes 9 ans avant. Joie de vivre, griseries de l’art, de
la beauté et de l’oisiveté sont donc au menu de ce documentaire.
Mais Gideon ne s’arrête pas là. Muni de sa super 16, il scrute
les moindres gestes de Fellini en insistant tout particulièrement
sur les mains de ce dernier. Le propos ne saurait être plus
clair : dès le plus jeune âge, Fellini montait des spectacles
de marionnettes. Désormais adulte, Il joue encore aux marionnettes,
à cela prés que les ficelles désormais sont invisibles. Il
y a dans cette insistance à filmer en gros plan ces mains
une intention honnête bien qu’irritante au bout d’un temps.
Irritante car l’explication est à ce point simple, et faut-il
le dire pauvre, qu’elle ne mérite pas d’imprégner l’ensemble
du film.
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