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Ciao Federico ! (c) D.R.

Cette école part de plusieurs postulats pour l’analyse des textes. Parmi ces postulats, Lanson pose d’abord que la vie de l’auteur éclaire le sens de l’œuvre. Il fait ensuite l’hypothèse que le texte procède entièrement d’une intention de l’artiste. L’analyse littéraire se fixe alors pour but de saisir l’intention qui préside à l’écriture du texte, travaille facilité par la compréhension de la vie et des principales préoccupations de l’homme-écrivain. Fellini - comme beaucoup d’autres avant lui, notamment en littérature Mallarmé, Proust ou encore Julien Green - se dresse contre cette méthodologie interprétative. Fellini reprend donc une à une les questions du critique. D’abord sur le rapprochement entre l’homme et l’artiste : que 8 1/2 soit ou non autobiographique, dit-il, n’est pas la question puisque d’une part, toute œuvre est d’une manière ou d’une autre autobiographique et que d’autre part, quand bien même elle le saurait, cela ne lui conférerait aucun intérêt supplémentaire. Ensuite sur le fait qu’il ait l’intention de faire de son prochain film une œuvre “ abstraite ” : il rappelle que le projet d’un film et le film lui-même sont deux choses entièrement différentes tant il est entendu que la mise en œuvre pratique du projet transforme ce dernier pour en faire un objet étranger au projet initial. Fellini ajoute qu’il recourt rarement à un discours théorique pour fonder ou définir ce qu’il se propose de réaliser. L’approche lansonienne est de cette manière invalidée.

Une autre tentation, cette fois-ci plus répandue encore, du critique est de catégoriser les œuvres du réalisateur auquel il s’adresse. Évidemment, les catégories (mouvements, courants, etc.) sont pratiques et permettent tout à la fois de mieux définir des corpus d’œuvres et de mieux saisir l’évolution dans l’œuvre d’un artiste, d’une époque à une autre. Leur utilité est analytique et historique. Pourtant les artistes rechignent à adhérer à cette pensée catégorielle pour la simple raison qu’elle réduit leur œuvre à l’une de ses facettes. Comme tous les outils méthodologiques, la catégorie réduit l’œuvre à laquelle elle s’applique, même si elle permet par ailleurs d’en mieux cerner certains aspects. Les catégories ont donc une indéniable utilité. Mais cette utilité ne doit-elle pas être reconnue seulement dans certains types de l’analyse. La critique écrite par exemple, qui analyse tout à la fois l’œuvre et, parfois, sa propre méthode d’analyse, peut recourir à des catégories, confronter des œuvres, interroger en retour ces catégories et apporter ainsi, à la faveur d’un va et vient entre des notions abstraites et des œuvres concrètes, des éclaircissements sur l’objet de l’analyse. Au contraire, le critique qui interviewe ne doit-il pas reconnaître que les catégories - plus pratiques que justes - ne sont d’aucune utilité lorsqu’il s’agit non pas de replacer un réalisateur dans un mouvement mais bien au contraire de comprendre les spécificités de son travail ?

  Ciao Federico ! (c) D.R.

Cette interview nous invite d’une manière originale à reconsidérer, comme ont commencé à le faire quelques universitaires ou critiques (notamment Jacques Aumont et dans un autre registre le récent livre consacré à Jean-Toussaint Desanti, Voir ensemble - autour de Jean-Toussaint Desanti - sous la direction de Marie José Mondzain. Postface Jean-Michel Frodon. Ed. Gallimard, Collection “ réfléchir le cinéma ”) la méthodologie de l’analyse filmique et plus largement encore le travail du critique de cinéma.

Bonus : Le court-métrage Fellinikon de Gidéon Bachmann (20 min), Les interviews inédites de Fellini (30 min), Les rushes (10 min)




Titre Original Ciao Federico ! Fellini Directs Satyricon
Réalisation : Gideon Bachmann 
Acteurs : Max Born, Federico Fellini, Dante Ferretti, Roman Polanski 
Langues : italien, français
Sous-titrage : français
Format image : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 1.85
Support : simple face double couche
Format image : Cinémascope - 1.85:1, Full Screen (Standard) - 1.33:1
Qualité : Stéréo, couleur
Type : Zone 2
Durée : 55 minutes

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Festival de Sundance :
Sunday au festival en 1997 (en anglais)
Hors Champ : entretiens avec Jonathan Nossiter