Synopsis - La Féline (Cat people) :
La jeune et fragile Irena Dubrovna (Simone Simon) est traumatisée
par sa possible descendance avec une race de femmes panthères.
Synopsis - Vaudou (I Walked with a Zombie) :
Aux Antilles, un riche planteur, Paul Holland (Tom CONWAY)
engage une jeune infirmière, Betsy (Frances DEE) pour s’occuper
de sa femme qui souffre d’un mal bien étrange. Au cœur de
la nuit tropicale, Betsy va rapidement découvrir la vérité
: sa patiente est un zombie, sous l’emprise maléfique du vaudou…
Synopsis - L’Homme léopard (The Leopard Man) :
Une série de crimes horribles sèment la terreur au cœur d’une
ville mexicaine. Au même moment, la population apprend qu’un
léopard enfui se cache dans le cimetière local…
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Les éditions Montparnasse ont
eu la bonne idée d’éditer un coffret Jacques Tourneur, simultanément
à la rétrospective qui lui est consacrée au centre Georges
Pompidou, ainsi qu’à l’édition d’un livre sur le maître.
Ce coffret rassemble trois films que le réalisateur tourna
en collaboration avec Val Lewton pour la RKO, auquel
Patrick Brion consacre un bonus afin de redonner au producteur
toute sa place dans le processus créatif de ces films. Il
s’avère que le producteur et le réalisateur entretenaient
une forte relation d’amitié et une grande connivence artistique,
dans laquelle ils étaient plus complémentaires qu’identiques.
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La féline, Vaudou
et L’homme léopard, trois films généralement associés,
de par leurs thématiques et leurs traitements visuels. Pourtant,
ce que l’on considère comme la trilogie fantastique de Tourneur
n’en est pas une, et ces films se révèlent être plus humanistes
que surnaturels.
Tournés en seulement deux ans entre 1942 et 1943, les trois
films jouent sur un ensemble de thèmes similaires, notamment
la peur, qu’il s’agisse de la peur de l’autre ou de la peur
de soi-même, ce qui revient généralement au même. Pour cela,
Tourneur choisi de travailler sur le clair-obscur et le
hors-champ toujours informe et invisible. Mais le clair-obscur,
s’il fait peur et rend la mise en scène minimaliste et très
efficace, est plus que ça. Comme l’explique Tourneur lui-même
lors de l’extrait d’un très intéressant entretien intégré
dans les bonus du dvd, la faible luminosité et la création
d’un seul point de lumière dans le champ obligeait les acteurs
à se rapprocher l’un de l’autre, et créait par cela un univers
feutré et intimiste. Les corps deviennent alors les seuls
points d’ancrage du regard.
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