Il est plus facile pour un chameau... ou l’histoire de Federica Camerasca, pauvre petite fille qui échoue à vivre et s’éprouve aussi vide que son compte en banque est rempli. Où l’on apprend que d’une vie a priori rêvée on ne tire pas forcément grand-chose, si ce n’est, en premier lieu, du rêve…

Riche à millions, Federica demande : comment vivre avec tout ça ? jusqu’à quel point n’est-on pas empêché par la possibilité de tout avoir ?

La question, sans doute pertinente, de la richesse matérielle se trouve ici redoublée par le problème du poids de l’amour reçu. Car si Federica est immensément riche, elle est également riche de tout l’amour donné par son père et, dans le même temps, refusé à sa sœur, dont, la paternité, précisément, est douteuse. L’amour, parfois, c’est dur à recevoir, surtout quand le partage s’opère mal ou devrait s’opérer autrement. Federica a trop - amour, argent et beauté - et ce trop, elle en fait du vide.

Vide de tout pouvoir posséder (sa richesse est “ comme un puits sans fond ”, dit-elle), elle est frappée par le manque-à-vivre, comme empêchée par sa culpabilité (trop d’argent, trop d’amour), véritable poids qui pèse sur sa poitrine et l’empêche de respirer – de vivre.