Synopsis - Kaos : L'Autre
Fils, Requiem, Mal de Lune et Entretien avec la Meres, tels
sont les titres des quatre contes mis en images par les frères
Taviani. Ils nous transportent dans un univers envoûtant ou
la tragédie, le fantastique et le rêve se confondent.
Synopsis - Padre Padrone : L'écrivain
Ledda raconte l'histoire de sa vie: c'est une révolte permanente
contre l'oppression que son père exerce a son égard, chef
de famille et donc du destin de ses membres.
Synopsis - Good Morning Babylonia :
Pour sauver de la faillite
la vieille entreprise familiale de restauration de monuments,
Andrea et Nicola partent faire fortune aux Amériques. Plein
d'enthousiasme, les deux frères déchantent vite et connaissent
rapidement la vie harassante des saisonniers. Pourtant, un
jour la chance apparaît sous la forme d'un train chargé d'Italiens.
Andrea et Nicola filent ainsi à San Francisco où se prépare
l'exposition universelle de 1914. Ils vont rencontrer le célèbre
D.W. Griffith qui va les engager pour la construction du décor
de son prochain film.
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« Les Taviani anticipaient
dans leurs films une autre réalité possible, ainsi qu’un
autre cinéma possible. Ils voulaient aller au-delà du cinéma
qui existait jusqu’alors. Ils essayaient d’imaginer quelque
chose d’autre par rapport à la société existante. »
Quelle meilleure entrée
en matière que ces mots de Nanni Moretti parlant des frères
Taviani dans la préface du DVD de Padre Padrone ?
Les trois films édités par MK2, tout en étant très différents
les uns des autres, sont parmi les meilleurs signés par
le tandem transalpin, avec leurs tous premiers (St Michel
avait un coq, Allonsanfan, ou La nuit de San
Lorenzo).
Palme d’or au festival de Cannes en 1977 (merci Rossellini !),
Padre Padrone est précisément l’un de ces films qui
ébranlent les certitudes et envisagent une autre dimension
pour le cinéma. Basé sur l’histoire vraie de Gavino Léda,
jeune berger illettré jusqu’à l’âge de 18 ans, devenu ensuite
linguiste auteur d’un livre autobiographique à succès, le
film des Taviani, nourri d’une tension continue, prend aux
tripes. Pas de folklore paysan ni d’ennui documentaire apitoyé
sur la triste réalité des paysans sardes, mais l’âpreté
sans concessions d’un univers rude où s’opposent un père
autoritaire, mutique et violent, et un fils enlevé à ses
études, exclu de la collectivité du village. Filmé en plans
séquences larges, montés avec sécheresse, Padre Padrone
étonne par son mélange de réalisme documentaire et de pointes
d’onirisme (la brebis qui parle, les « jeux sexuels »
des enfants avec les animaux, l’apparition de la musique
littéralement « venue d’ailleurs »…). Les bonus
de ce premier DVD, outre l’intervention de Nanni Moretti,
qui incarne dans le film un personnage clé (celui qui va
initier Gavino au sens des mots), nous permettent de retrouver
les frères Taviani (qui reviennent notamment sur le rôle
de la musique dans le film) et les deux acteurs principaux,
Omero Antonutti (le père), acteur fétiche repéré par les
cinéastes alors qu’il incarnait Casio dans Othello
de Shakespeare, et Saverio Marconi, qui entama après le
tournage une carrière de metteur en scène de théâtre.
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