Au milieu des années 90 les néo-séries Homicide, Law
& Order et NYPD Blue ont bouleversé les codes
du genre policier en s'immisçant dans la vie privée de héros
devenus complexes et en nous précipitant dans les bas-fonds
sub-urbains américains.
The Shield débarque et balaye les cariatides sur lesquelles
reposaient ses illustres prédécesseurs. Créée par Shawn Ryan,
diffusée sur la chaîne FX, elle a obtenu lors de la diffusion
du pilote le plus haut taux d’audience. Cette nouvelle fiction
policière hors norme sent le souffre, elle a ainsi suscité
la polémique outre-atlantique en faisant fait perdre à FX
quelques contrats de publicités, General Motors a été gêné
par le postulat audacieux du programme. En France, Jimmy nous
propose les deux premières saisons de cette série coup de
poing.
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The Shield, entièrement
tournée à Los Angeles, nous fait basculer dans le quotidien
d’un commissariat des quartiers chauds de Los Angeles confronté
aux gangs, à la prostitution et au trafic de drogue.
Shawn Ryan met pour la première fois en scène l’histoire
de policiers corrompus.
L’anti-héros Vic Mackey (1), avec son physique de footballeur
américain et son crâne rasé, crève littéralement l’écran.
Son sourire carnassier n’est pas sans rappeler celui d’un
Tony Soprano. En effet, il agit avec les mêmes méthodes
que les Wise Guys du New jersey. A la tête de son unité
d’élite il mène ses enquêtes à coup d’uppercut, soutire
les aveux en rossant les suspects, contourne les
lois, magouille avec les dealers… Les téléspectateurs
ne pourront pas toujours discerner les « bons »
et les « mauvais » flics. Mackey est prêt à tout
pour parvenir à ses fins dans sa lutte contre le crime,
il est à la fois le garant de la loi et le criminel. Ce
cocktail explosif captive, on devient vite accroc aux aventures
de ce flic flashy.
Mackey traque les criminels, mais il devient souvent lui-même
une cible, ainsi il est surveillé par son supérieur, le
capitaine Aceveda qui affirme : « Ce n'est pas un
flic c'est Al Capone avec un badge » ! Toutefois
ce cow boy contemporain qui fait régner sa loi dans les
rues de LA, est un personnage ambigu. C’est un bon père
de famille, un homme sensible, qui provoque la compassion
lorsque sa femme s’enfuit avec ses enfants. Il reste
prostré, seul, en plein désarroi.
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