Les éditions Bleu de Chine publient Le regard des ombres
de la sinologue Luisa Prudentino à l’occasion de l'Année de
la Chine en France. Manifestation qui se déroule d'octobre 2003
à juillet 2004. Luisa Prudentino a soutenu une thèse sur le
cinéma chinois des années 30. Elle est considérée comme l’une
des meilleures spécialistes du cinéma chinois et organise régulièrement
des festivals, colloques, et collabore avec de nombreuses revues
spécialisées. |
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Le regard des ombres nous
plonge dans l’univers du cinéma chinois, en abordant les
temps difficiles de la répression et de la censure. L’auteur
retrace le parcours des cinéastes de la 5ème génération,
Zhang Yimou, Tian Zhuang et Chen Kaige jusqu’aux cinéastes
de la Nouvelle Vague.
Ce sont les membres de cette fameuse promotion de la « 5e
génération » qui ont permis au cinéma chinois de prend
son essor. Wu Tiamming affirme à leur propos que :
« l’idée même se remémorer le passé est révolution,
jamais le passé n’avait occupé une place aussi importante »
sur les grands écrans. Terre Jaune de Chen kaige
est un véritable tournant pour cet art. Il consacre l’intégralité
de son film à un individu seul face à la collectivité et
bouleverse alors les règles du genre. Son compatriote Tian
Zhuang s’engouffre dans cette brèche et pousse plus loin
l’audace avec le Cerf Volant Bleu qui signe sa condamnation
aux yeux du pouvoir.
Luisa Prudentino nous présente les cinéastes qui filment
« la Chine à contre courant ». Elle analyse l’émergence
de la 6e Génération issue de l’après Tian Anmen. Des jeunes
réalisateurs indépendants qui abordent leur art filmique
à travers des représentations plus réalistes de la vie de
leurs contemporains. Leur cinéma est composé de nombreux
films tournés sans autorisation et qui ne sont pas distribués
en Chine. Ils sont le fer de lance du nouveau cinéma underground
au statut ambigu : privé d’un public dans leur propre
pays, il trouve à l’étranger des spectateurs de substitution.
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