Synopsis :
Bob Montagnet, ancien voleur devenu héroïnomane, décide de monter
un dernier cambriolage, sans doute le plus audacieux de sa longue
carrière, qui le persuadera qu’il est devenu un homme nouveau,
et qu’il a enfin retrouvé sa chance. |
....................................................................
|
|
 |
|
|
Les films de Neil Jordan sont aujourd’hui
presque toujours décevants, sans qu’on puisse déconseiller
d’aller les voir. Le cinéaste irlandais qui était parvenu
dans les années 1980 à trouver un ton original avec ses
contes fabuleux -The Company of Wolves en collaboration
avec Angela Carter, The Miracle sorti en 1990 - semble
pourtant depuis longtemps condamné aux affres du cinéma
sans vigueur. L’Homme de la Riviera en est aujourd’hui
l’exemple le plus décevant après l’excellent Michael
Collins, Lion d’Or au Festival de Venise 1996, qui racontait,
tournée en mythe, l’histoire d’un des emblèmes de l’indépendance
irlandaise.
Le cinéaste, également écrivain, qui pensait depuis de nombreuses
années rendre hommage au cinéma de Melville et à la ville
de Nice sublimée par Decoin ou Vadim, cité lumineuse et
menaçante (cette « Dark Side of Nice » dénoncée
par Graham Greene, l’un des nombreux héros de Jordan à qui
il a forcément pensé), a donc écrit le script du film en
s’inspirant largement des péripéties de Bob le Flambeur
(1955) tout en tachant de se démarquer suffisamment de l’original.
Celui-ci est décevant quand il s’attache à retrouver la
gouaille du film de gangster des années 1950-1960 avec ses
trames convenues, et réjouissant quand il redevient personnel
et presque fantastique, dans la qualité d’écriture du script
comme dans ces rares moments où Jordan semble s’abandonner
de nouveau à l’univers de la fable - le personnage des jumeaux
prétexte à alibi, Anne - Nutsa Kukhianidze - en nymphe amoureuse
ou la sortie improbable de Bob sur un succès au Black Jack
qui le laisse multimillionnaire.
|