Tourné en numérique sur dix-sept jours à l’été 2001, puis sorti confidentiellement dans les salles françaises à l’automne 2003, Supernova [expérience # 1] est le premier long métrage de Pierre Vinour, reprenant des éléments de son court Millevaches [expérience] (2000), nommé aux Césars 2002. Journaliste au Technicien du Film et co-scénariste sur les quatre premiers courts métrages de Vinour (1) , Pascal Mieszala retrouva son compère pour l’écriture de Supernova. Il nous livre cet ouvrage publié aux éditions Scope, à qui l’on devait déjà un Dictionnaire du jeune cinéma français – les réalisateurs rédigé sous la direction de Christophe Chauville (1998), un livre sur les frères Dardenne (2) ou encore un Guide pratique du storyboard co-édité avec la Maison du Film Court (3) .

De la genèse du projet à la sortie en salles du film, en passant par les questions d’argent et de technique, le livre de Mieszala apparaît comme une somme d’éléments liés à la fabrication de ce long métrage. Un carnet de tournage qui passe en revue les différents paramètres d’une telle entreprise. En effet, quoi de mieux qu’une mise en page de journal de bord pour coller au caractère autoproduit de Supernova [expérience # 1], thème évoqué dans le titre de l’ouvrage ? L’auteur donne à certains des 22 chapitres – hors annexes, introduction et conclusion – une structure d’entrevue, où les paragraphes sont introduits par des lignes en gras, interrogations explicites, suggérées ou simples chapôs. Ailleurs, interviennent des récits sur la création du film intégrant discours rapportés, réflexions et informations.

Les questions techniques tiennent une place importante, notamment concernant le choix du numérique. Une mise au point sur les différences entre les formats non argentiques (HD et DV), le coût, les procédés, les avantages et désavantages est développée. Des données chiffrées parsèment les pages traitant des domaines économique et financier, de l’autoproduction cinéma en France… Les étapes de l’élaboration du synopsis et du scénario sont également retranscrites – attention si vous n’avez pas vu le film, car les zones d’ombre de l’histoire sont révélées !