SYNOPSIS
: Un jeune homme se retrouve à l’hôpital après une tentative
de suicide. Trois femmes qui se prétendent sa mère lui rendent
visite. Aucune n’est la vraie, mais chacune à sa façon va pousser
le jeune homme vers l’âge adulte.
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Adaptation
de boulevard, La chaleur du sein met en scène deux
« monstres sacrés » du cinéma français, Arletty
et Michel Simon, même si ceux-ci n’ont que quelques scènes
en commun. Présenté dans un coffret au nom de l’actrice, il
la découvre dans un registre connu, celui de la femme libre
au franc parlé parisien. Un registre qui atteindra son apogée
lors de son film suivant, Hôtel du Nord, de Carné,
où elle aura l’occasion d’immortaliser « l’atmosphère »
de Jeanson. Si La chaleur du sein n’est pas le film
le plus célèbre d’Arletty, il peut être vu néanmoins comme
un élément de construction de ce personnage qui change et
reste pourtant le même d’un film à l’autre.
La chaleur du sein est un film rescapé. Réputé perdu,
il a été restauré à partir de plusieurs copies. D’où l’effet
un peu haché à l’écran, que l’on oublie volontiers lorsque
l’on sait le travail qu’a demandé un tel résultat. Le son
a également fait l’objet d’une restauration numérique. L’intérêt
premier du film est donc historique.
Depuis la Nouvelle vague, on regarde avec un peu de condescendance
ce qui se faisait avant, le fameux « cinéma de papa ».
Réalisé vingt ans avant le courant des Cahiers du cinéma,
le film a en effet tout des comédies dont les recettes étaient
critiquées en 1957 : adaptation théâtrale, mise en valeurs
d’acteurs renommés.
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