SYNOPSIS :
Skip McCoy, pickpocket, subtilise un portefeuille dans lequel
se trouve un microfilm contenant les plans d’une arme secrète
américaine, dans la poche d’une jeune femme, Candy, qui le transportait
à son insu. Candy, soupçonnée d'espionnage pour le compte des
communistes par le FBI est filée par le capitaine Tiger qui,
témoin du vol, prend en filature Skip McCoy. Mais Candy s'éprenant
de McCoy le prévient du danger qu'il court. |
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Samuel Fuller est un réalisateur mystérieux
et discret, qui avait cet art, non dénué d’humour, de tromper
les journalistes et autres théoriciens du cinéma lorsque
ceux-ci l’interrogeaient sur le contenu de ses films. L’édition
en DVD du Port de la drogue marque enfin l’occasion
de (re)découvrir un réalisateur américain complexe et exigeant.
Né en 1912 dans le Massachusetts, Samuel Fuller réalise
son premier long métrage, J’ai tué Jesse James (I
shot Jesse James), en 1949. Ce western crépusculaire
qui oppose deux hommes dont la relation est teintée d’une
homosexualité latente, le fait rapidement remarquer auprès
des précurseurs de la Nouvelle Vague. Samuel Fuller est
un metteur en scène qui donne une place prépondérante à
ses personnages, de premier ou de second plan, et qui s’interroge,
avec une étonnante acuité, sur leurs désirs et les barrières
à franchir afin que ceux-ci se réalisent. De cette retenue
ou de ces interdits, le réalisateur tire toute la puissance
de son propos avec un souci du réalisme relativement rare
à Hollywood dans les années 50. Le Port de la drogue,
sorti quatre ans plus tard, ne déroge pas à la règle en
s’inspirant de Rome ville ouverte de Roberto Rossellini,
et apparaît comme l’aboutissement d’un travail d’orfèvre.
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